Vendredi 24 novembre, cela fera 20 ans jour pour jour que la dame en noir est décédée. L'auteure, compositrice et interprète Jeanne Cherhal, luit rend hommage à la Philharmonie vendredi et samedi dans un spectacle intitulé Arba. La chanteuse était l'invitée de Melting Pop sur Europe 1 jeudi pour présenter celle qu'elle considère comme une "étoile" et ces deux concerts exceptionnels.
"Touché au cœur". La grande dame est plus qu'une référence pour Jeanne Cherhal, "c'est une source d'émotions inépuisable". "C'est une voix qui peut nous parler à chaque âge de la vie. Il y a toujours un moment où on est touché au cœur par Barbara, où on s'identifie un peu. Elle a une écriture et une manière d'interpréter tellement sensibles et émouvantes", explique la chanteuse. C'est plutôt la compositrice qu'elle célèbre toutefois dans le spectacle Arba qu'elle a créé pour la Philharmonie, avec un accent mis sur le piano avec son musicien Bachar Mar-Khalifé. "On a eu envie d'explorer sa musicalité, ses grilles d'accord, ses mélodies, de s'amuser avec. Donc, sur scène, on est deux, dos à dos chacun à son piano." Le concert, "essentiellement instrumental", contient aussi du chant.
"Parole nécessaire". Du côté personnel, l'interprète aux cinq albums personnels explore les mots comme Barbara et profite de ses propres chansons pour s'exprimer sur les sujets de société. Elle a pu le faire en parlant de la burqa ou en répondant à Colonel Reyel sur l'avortement sous le pseudonyme d'Amiral Cherhal. "Les chansons, c'est ma façon naturelle de m'exprimer. Ce n'est pas le rôle d'un artiste mais c'est important de profiter de cette petite tribune qu'on peut avoir pour dire les choses qui nous tiennent à cœur." Elle l'a fait aussi dans la chanson Quand c'est non, c'est non, en référence au consentement. "Ça me parait tellement une parole nécessaire, surtout en ce moment" dans ce contexte de paroles de femmes qui se libèrent. "Il faut que ça explose pour que ça change", conclut la chanteuse, engagée.