France-Croatie : les Croates de 2018 n’ont pas oublié 1998

La joie des Croates après leur qualification pour la finale de la Coupe du monde.
La joie des Croates après leur qualification pour la finale de la Coupe du monde. © Jewel SAMAD / AFP
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avec AFP , modifié à
Les Croates affronteront la France en finale de la Coupe du monde, 20 ans après la demi-finale remportée par les Bleus. Avec, forcément, l’envie de faire mieux que leurs aînés.

Tiens, tiens, comme on se retrouve. Vingt ans après le doublé de Lilian Thuram, la France et la Croatie s’affronteront à nouveau en Coupe du monde, dimanche en finale à Moscou. Les Croates de 2018, devenus les héros de tout un peuple grâce à leur qualification homérique face à l’Angleterre (2-1 a.p.), n’ont pas oublié la demi-finale de 1998, remportée à l’arrachée par les Bleus (2-1), alors en route pour leur premier et unique sacre planétaire.

"Cela a été le sujet de discussion des vingt dernières années !", a répondu Zlatko Dalic, le sélectionneur de la Croatie, interrogé sur le sujet en conférence de presse. Deux décennies plus tard, les Croates, qui disputent leur première finale de Coupe du monde, ont l’opportunité de "venger" leurs aînés.

"Le sujet de discussion des 20 dernières années". "En 1998, j'étais allé en France assister au premier des trois matches de groupe comme supporter, mais j'avais dû rentrer à la maison car j'étais un joueur en activité et je devais être prêt pour la saison suivante. Mais j'ai regardé tous les matches et, bien sûr, tout le monde se rappelle du match contre la France, de Thuram...", a raconté Dalic.

"On venait de célébrer le but de Davor Suker (qui a ouvert le score) mais, à peine assis, ils (les Bleus) avaient égalisé", en référence au premier des deux buts de Lilian Thuram, héros improbable de cette demi-finale de la Coupe du monde 98.

"On ne cherche pas la revanche". "En 1998 ? J'étais à la maison, je supportais la Croatie, avec un maillot de l'équipe sur le dos. Bien sûr, à ce moment-là, je ne pouvais que rêver de marquer ce qui est sans doute l'un des buts les plus importants de l'histoire de mon pays", a témoigné l’ailier Ivan Perisic, buteur et passeur décisif contre l’Angleterre, interrogé après la rencontre.

Le sélectionneur croate a pourtant balayé toute idée de revanche, vingt ans après la défaite de son pays contre les Bleus. "On ne cherche pas la revanche, c'est le football. On ne se concentre que sur l'idée de tout faire pour offrir le meilleur match du tournoi lors de la finale." Et, en cas de victoire, de venger un peu la génération "dorée" de 1998.