Malgré deux alternatives, le PSG pourrait finalement rester au Parc des Princes
Guidé par son ambition de jouer dans un stade plus grand, dont il serait propriétaire, le Paris Saint-Germain est toujours à la recherche de la bonne formule. Bien que les sites de Massy et Poissy ait été évoqués, et que la maire de Paris refuse pour l'instant de lui vendre le Parc des Princes, le club n'aurait pas écarté l'idée de poursuivre dans son enceinte habituelle.
Tout juste sacré champion d’Europe, le Paris Saint-Germain évoque toujours son désir de jouer dans un stade plus grand et surtout d'en devenir propriétaire, ce que la mairie de Paris lui refuse pour l'instant avec le Parc des Princes.
C’est pourquoi le PSG a jeté son dévolu sur deux sites en région parisienne, sans pour autant totalement abandonner l’idée d’agrandir un jour son enceinte historique. En retenant deux sites loin de la ville de Paris, le club de la capitale avance ses pions et met d’une certaine façon la pression sur la maire, Anne Hidalgo.
Première option : la Zac de la Tuilerie à Massy, qui s’étend sur 20 hectares dans l’Essonne, et située à 38 kilomètres de son centre d’entraînement. Deuxième possibilité, un vaste terrain de 75 hectares appartenant à Stellantis, à Poissy. Ces deux terrains sont assez vastes pour accueillir un stade gigantesque, ultra-moderne, des boutiques, des hôtels et restaurants, en plus d'être accessibles en transports en commun.
Karl Olive pose ses conditions
Mais si l’option retenue à Poissy présente beaucoup d’avantages, le député des Yvelines et ancien maire de la ville laisse parler son cœur. "Le berceau du club, cela reste le Parc des Princes et si on nous dit que l’on peut agrandir son enceinte historique, cela serait formidable pour tous les supporters et le supporter que je suis !", témoigne Karl Olive, interrogé par Europe 1.
Le club de la capitale serait comme chez lui à Poissy. D’abord parce que son centre d’entraînement est situé dans la ville. Les joueurs apprécient l’environnement, les terrains sont splendides comme l’ensemble des installations. Le club pourrait ainsi créer un "PSG land", à l’image de l’Olympique Lyonnais et d’autres grands clubs européens, avec un ensemble de divertissements proposés.
Cependant, Karl Olive pose une condition : le maintien de l’emploi. "Poissy fait acte de candidature après avoir validé les intentions de Stellantis et du PSG. Mais on a deux finales. On a d’abord la finale de l’emploi. Il est hors de question de mettre en place tout autre projet sur le site de production Stellantis si l’emploi n’est pas maintenu", assure-t-il, évoquant la deuxième finale à remporter : "Comme nous l’avons fait en équipe, avec les habitants, on pourrait réitérer l’exploit de l’accueil du centre d’entraînement. On serait idiot de ne pas tenter notre chance. À Poissy, nous avons démontré avec la ville, la communauté urbaine, le département, la région, l’État, que nous savions travailler en équipe avec le PSG". "Le centre d’entraînement, c’est 1.000 emplois pendant les travaux, c’est 2 millions de taxes tous les ans pour la communauté urbaine. Et quand on est élu, notre combat, c’est l’emploi. Aujourd’hui, il y a 70 hectares disponibles sur le site de Stellantis", précise-t-il.
Le Parc des Princes plus assez compétitif ?
Le PSG joue désormais dans la cour des grands et compte bien y rester. Or, pour concurrencer les clubs de sa catégorie comme le Real Madrid, Manchester City et le Bayern Munich, il faut agrandir la capacité actuelle du Parc des Princes ou déménager rapidement.
"Rester au Parc des Princes aujourd’hui, c’est accepter d’avoir moitié moins de recettes que les grands concurrents. Manchester City, United, Chelsea ont tous des projets de stade allant jusqu’à 100 000 places. Le Barça rénove actuellement le Camp Nou, le stade Bernabeu du Real Madrid est flambant neuf, c’est stratégique pour les clubs. Il n’y a aucun club avec cette ambition qui joue dans un stade de 48.000 places. Le PSG est le seul dans ce cas. Évidemment, cela créé de la rareté au Parc des Princes avec un revenu par spectateur le plus élevé d’Europe. Mais il y a un blocage avec la mairie actuelle, et donc il faut travailler sur des alternatives et il faut l’enclencher très vite", prévient Vincent Chaudel, économiste du sport.
Construire une nouvelle enceinte coûtera un milliard d’euros et prendra beaucoup de temps : "entre 5 à 10 ans" évalue Vincent Chaudel, qui indique que le coût de la rénovation du Parc des Princes serait quasi équivalent. L’histoire entre le PSG et le Parc est donc loin d’être terminée, d’autant que les municipales de 2026 arrivent à grands pas.