Publicité
Publicité

«C'est au cas où je me fais agresser» : à Toulouse, ces ados qui vont en cours avec une arme blanche dans leur sac à dos

Charles Luylier - Mis à jour le . 1 min

Le drame de Nogent, en Haute-Marne, remet en lumière la forte présence d'armes blanches dans les sacs à dos des adolescents. Dans la région de Toulouse, ils sont plusieurs à se promener avec des lames de plusieurs centimètres, souvent pour se protéger d'une éventuelle agression. Du côté des parents, l'inquiétude règne.

Le meurtre de Mélanie, poignardée à mort par un adolescent devant son établissement, remet en lumière le fléau des armes blanches chez les jeunes. Le Premier ministre François Bayrou parle d'épidémie d'attaque au couteau et l'expression n'est pas galvaudée car dans les sacs, de plus en plus d'ados vont à l'école, armés

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Au cas où"

Dans ce collège de la région toulousaine, le drame a été frôlé de près. Il y a un mois et demi, "quelqu'un a ramené un couteau dans notre collège. Il avait ramené un marteau pour tuer quelqu'un", explique un élève au micro d'Europe 1. 

Olivier, 15 ans, n'a pas attendu qu'on frôle le drame ici pour être équipé. "La lame fait une quinzaine de centimètres mais c'est vraiment surtout au cas où je me fais agresser", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Mes parents ne savent pas que j'en ai un sur moi", poursuit-il. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des parents inquiets

Mais c'est justement le fait de ne plus avoir vraiment le contrôle qui inquiète cette mère de famille. "Quand on met la table, on met la table. On ne pense pas à prendre le couteau de la cuisine pour le mettre dans le sac. Mes enfants ont entre 13 et 15 ans, donc on est en plein dedans. Je vais en discuter avec eux, mais oui, effectivement, on a peur en tant que parents de victimes potentielles. On se dit qu'en fait, on en a aujourd'hui des enfants de 14 ans qui peuvent attaquer, tuer des adultes ou des enfants. C'est l'ultra-violence", confie-t-elle. 

Une ultra-violence contre laquelle les fouilles aux entrées, très épisodiques ici comme partout, pèsent bien peu.