Déserts médicaux : les consultations obligatoires en zones tendues ne sont pas du goût des syndicats de médecins
Le gouvernement veut apporter des réponses aux millions de Français qui vivent dans des déserts médicaux. Et c'est dans un département particulièrement touché, le Cantal, que le Premier ministre, François Bayrou, s'est rendu aujourd'hui pour dévoiler son plan. Première mesure à retenir, les médecins seront bientôt obligés d'effectuer des consultations dans les zones les plus tendues.
Deux jours par mois dans un désert médical, c'est la mesure phare du plan annoncé par le Premier ministre, François Bayrou. Elle concerne aussi bien les généralistes que les spécialistes libéraux. Si tous les professionnels acceptent de faire ces missions hors de leur cabinet, cela permettrait d'assurer 30 millions de consultations en plus par an, selon le gouvernement.
Les médecins qui refuseront seront sanctionnés
Mais pour Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la Fédération des médecins de France, cette mesure n'a aucun sens : "30 millions de consultations de plus dans les déserts médicaux, mais ça ne vous échappera pas que ça en fera 30 millions de moins dans les zones d'où les médecins partiront. Et puis, ils pensent que c'est que pendant que nous, on ira consulter dans les déserts médicaux, on pourra se faire remplacer. Est-ce que ce ne serait pas plus utile d'envoyer le remplaçant directement dans les déserts médicaux ?".
Les médecins qui accepteront de se délocaliser auront une contrepartie financière. Ceux qui refuseront seront sanctionnés, a prévu le Premier ministre. Par ailleurs, ce plan contient d'autres mesures, comme celle de permettre aux pharmaciens de délivrer certains médicaments sans ordonnance, ou encore à des professionnels de santé d'effectuer certains actes médicaux, jusque-là réservés aux médecins.