Publicité
Publicité

Budget 2026 : les affections longue durée (ALD) dans le collimateur de François Bayrou

Yasmina Kattou . 1 min

Face à la dérive des dépenses de santé, l'exécutif souhaite économiser 5 milliards d'euros. Dans le collimateur du Premier ministre : le durcissement des franchises médicales et une révision du statut des affections longue durée, connues sous l'acronyme ALD, mais les médecins tirent la sonnette d'alarme.

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi une révision du statut des affections longue durée (ALD) dans le cadre d'un plan de réduction de 5 milliards d'euros des dépenses sociales annuelles. "20% des Français sont en affection de longue durée contre 5% de la population allemande. (...) Et je ne crois pas que les Français soient en plus mauvaise santé que les Allemands", a-t-il déclaré. Une annonce qui inquiète les professionnels de santé.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le gouvernement souhaite mettre fin au remboursement des médicaments qui ne sont pas en lien avec la maladie chronique. Certains médecins font par exemple passer des prescriptions d'antidouleurs ou d'antibiotiques sous le régime de l'affection longue durée.

"C'est une perte de chance"

Autre mesure souhaitée par le Premier ministre, ne plus faire bénéficier du statut d'ALD les patients dont l'état de santé s'est amélioré. Il pourrait par exemple s'agir des personnes atteintes d'un cancer puis guéries. Une proposition dangereuse dit le Pr. Olivier Cussenot, président de l'association nationale des malades du cancer de la prostate. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"C'est une question difficile de définir la guérison d'un cancer, et en particulier du cancer de la prostate où on peut avoir des récidives tardives, après 10 ans, 15 ans... Si on ne rembourse plus, les patients ne vont pas forcément faire leur suivi. C'est une perte de chance car on ne pourra pas rattraper le traitement et éventuellement guérir le patient d'une récidive", note-t-il.

Par ailleurs, des soins sont souvent nécessaires malgré la guérison. Selon l'Institut Gustave Roussy, six patients sur dix guéries d'un cancer souffrent de lourdes séquelles qui altèrent leur qualité de vie.