Réformes des retraites : Bayrou dit croire «qu'il existe un chemin» vers un accord

Le Premier ministre François Bayrou a déclaré ce jeudi croire en un accord entre les syndicats et le patronat qui négocient depuis plusieurs mois sur la réforme des retraites et devront rendre leurs conclusions mardi.
François Bayrou a dit jeudi croire "qu'il existe un chemin" vers un accord entre les syndicats et le patronat qui négocient depuis trois mois sur la réforme des retraites et doivent rendre leurs conclusions mardi.
"La plupart des observateurs vous diront que ce n'est pas possible. Mais moi j'étais, je suis, et je demeure confiant. (...) Je crois qu'il existe un chemin" pour que les partenaires sociaux "se mettent d'accord", a affirmé le Premier ministre en marge d'un déplacement au salon des nouvelles technologies VivaTech.
L'âge de la retraite, fixé à 64 ans par la réforme d'Elisabeth Borne de 2023, continue de constituer un point de blocage majeur dans ces discussions, les syndicats estimant mercredi n'avoir toujours pas obtenu le "bougé" qu'ils réclament. "Je suis confiant dans leur responsabilité, dans leur capacité de responsabilité", a souligné le Premier ministre.
Retour à l'équilibre
Interrogé sur le refus du patronat (Medef) de tout retour en arrière sur l'âge légal de 64 ans, François Bayrou a répondu qu'il n'avait "pas dit que les uns allaient triompher sur les autres, parce que, précisément, quand on fait un travail comme ça, chacun prend en compte les exigences des autres".
"Peut-être c'est de l'optimisme de ma part, peut-être c'est de l'idéalisme de ma part, mais je continue à croire qu'il existe un chemin", a-t-il martelé.
Sur le financement du régime des retraites, les syndicats reprochent au Medef de n'avoir fait aucune proposition pour que les entreprises contribuent au financement du retour à l'équilibre du système en 2030, objectif imposé par François Bayrou.
40 milliards d'économies
La marche est haute, puisque pour l'instant, un déficit de 6,5 milliards est prévu.
Sur le budget, que François Bayrou doit présenter d'ici la mi-juillet et pour lequel il cherche 40 milliards d'économies, il a affirmé que la situation des finances publiques, qui est "incroyablement exigeante", va "nous obliger à proposer aux Français des réponses plus construites et plus fortes qu'on en a jamais eues".
"On ne peut pas continuer à aller vers le surendettement. (...) Notre pays est menacé de cela et nous ne devons pas le laisser faire", a-t-il dit.