Meurtre dans une mosquée : Bayrou défend devant l'Assemblée un «devoir de vivre ensemble»

Ce mardi, le Premier ministre François Bayrou a défendu l'idée d'un "devoir de vivre ensemble" à l'Assemblée nationale après le meurtre du jeune Malien Aboubakar Cissé, assassiné de plusieurs dizaines de coups de couteaux dans une mosquée du Gard la semaine dernière. "La foi ne fait pas la loi, mais la loi protège la foi", a-t-il assuré.
"Pas à pas et jour après jour, nous défendrons notre devoir de vivre ensemble", a affirmé mardi François Bayrou, après le meurtre d'Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau la semaine dernière dans une mosquée du Gard.
"La foi ne fait pas la loi, mais la loi protège la foi"
"Nous ne laisserons pas faire les destructeurs, ceux qui veulent dissoudre le monde dans lequel nous vivons", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement. "Nous avons le devoir de construire quelque chose qui nous réunit, qui nous fait grandir et qui nous fait nous comprendre, aussi différents que nous soyons", a-t-il ajouté.
Selon lui, la laïcité "c'est très simple, c'est une règle : la foi ne fait pas la loi, mais la loi protège la foi". "Chacun a le droit de sa conviction et il est protégé par pas seulement notre règle de droit, mais notre volonté nationale." François Bayrou répondait à Gabriel Attal, patron du parti macroniste Renaissance, pour qui ce meurtre est "une déchirure pour la République".
L'ancien Premier ministre a dit sa "honte à ceux qui oublient ce meurtre sauvage ou ne le condamnent qu'à demi-mot", en dénonçant "ceux qui font le choix du communautarisme" et en apportant son "soutien" au député socialiste Jérôme Guedj qui a subi dimanche des huées à relents antisémites lors d'un rassemblement où se trouvait une délégation au grand complet de La France insoumise.
L'Assemblée nationale a unanimement observé mardi une minute de silence en mémoire d'Aboubakar Cissé. Après deux jours et demi de cavale, un Français de 21 ans s'est rendu à la police italienne, avouant être le meurtrier d'Aboubakar Cissé, jeune Malien tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, mais niant avoir agi par haine de l'islam.