Marseille : le domicile et la permanence de Sébastien Delogu perquisitionnés

Le député de la France insoumise Sébastien Delogu a fait l'objet d'une perquisition à son domicile ainsi qu'à sa permanence parlementaire ce jeudi 15 mai. Selon l'entourage de l'élu, cette fouille serait liée à une suspicion d'abus de biens sociaux au sein de l'entreprise Laser Propreté, qui a été au centre d'un conflit social touchant le nettoyage du métro et de la gare Saint-Charles de Marseille.
Le domicile et la permanence parlementaire de Sébastien Delogu ont été perquisitionnés jeudi matin à Marseille après un signalement effectué par le député La France insoumise, suscitant l'indignation dans son parti qui estime que c'est "le monde à l'envers".
Ces perquisitions sont liées, selon l'entourage du député interrogé par l'AFP, à un article 40 que le parlementaire a effectué en septembre auprès de la justice au sujet de suspicion de faits délictueux et notamment des abus de biens sociaux au sein de l'entreprise Laser Propreté, qui a été au centre d'un conflit social touchant le nettoyage du métro et de la gare Saint-Charles de Marseille.
Toujours selon son entourage, une des personnes visées par ce signalement a ensuite déposé plainte pour recel de vol de documents et c'est dans ce cadre que les perquisitions ont été menées, les policiers cherchant à récupérer ces documents. Contacté par l'AFP, le parquet de Marseille n'a pas répondu dans l'immédiat.
"Perquisition scandaleuse et totalement abusive"
"Je trouve inacceptable que la justice me perquisitionne pour un recel de documents alors que je dénonçais des faits graves auprès de la justice", a déclaré Sébastien Delogu au site d'informations Marsactu.
"Le monde à l'envers!", a dénoncé sur X le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, estimant que M. Delogu "dénonce avec des documents des malversations et c'est lui qui est perquisitionné pour savoir d'où il a eu les documents".
Manuel Bompard, autre député LFI de Marseille et coordonnateur national du parti, parle lui sur X d'une "perquisition scandaleuse et totalement abusive", et "rappelle qu'il existe en France une loi de protection des lanceurs d'alerte qui fournit en particulier une protection légale aux personnes qui signalent des infractions au sein d'une entreprise".