La Jeune Garde antifasciste : qu'est-ce qui est reproché au collectif fondé par le député LFI, Raphaël Arnault ?
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé ce mardi la dissolution d'un groupuscule d'extrême gauche, la Jeune Garde, créé par le député La France insoumise du Vaucluse, Raphaël Arnault. Mais que reproche-t-on à ce collectif d'ultra-gauche ?
À l'Assemblée nationale, ce mardi, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé la dissolution d'un groupuscule d'extrême gauche, La Jeune Garde, fondé par le député LFI Raphaël Arnault. Ce qui est reproché à ce collectif, ce sont un certain nombre d'agressions.
La plupart sont survenues dans les rues des grandes villes, en marge de manifestations et en particulier à Lyon, bastion historique de la Jeune Garde. Les affrontements entre l'ultra-gauche et l'ultra-droite se multiplient depuis plusieurs mois maintenant.
La place Beauvau a donc des éléments solides
Selon les informations d'Europe 1, au moins neuf actions violentes, imputables à la Jeune Garde, ont été recensées au printemps dernier, rien que dans la région lyonnaise. Le groupuscule compte une centaine de membres ou sympathisants. Sa montée en puissance s'explique par le recul de l'ultra-droite lyonnaise, visée par plusieurs condamnations judiciaires.
Et donc, par ricochet, la Jeune Garde a gagné en confiance, rapporte une source policière. Elle s'est imposée dans le paysage de la radicalité, jusqu'à revendiquer, sur les réseaux sociaux, les agressions commises par ses membres. La place Beauvau a donc des éléments solides pour réclamer sa dissolution, mais le chemin est encore long.
Les amis du député insoumis, Raphaël Arnault, vont produire un contre-argumentaire. Ensuite, ce sera au Conseil des ministres de prononcer la dissolution, ce qui ouvrira de fait la possibilité pour la Jeune Garde de faire des recours devant la justice.