Budget 2026 : premières fissures dans le socle commun
Deux jours après les annonces budgétaires de François Bayrou, les réactions se multiplient dans le camp présidentiel et chez ses alliés de droite. Derrière les débats sur la dette et les déficits, une lutte d’influence s’esquisse en vue de la prochaine élection présidentielle.
Au surlendemain des annonces de François Bayrou sur le budget, déjà, les lignes de fracture se dessinent au sein du socle commun soutenant le gouvernement. Dans le camp présidentiel comme à droite, les réactions révèlent les tensions à venir… et les ambitions pour 2027. Car, derrière les débats techniques sur les déficits, c’est une bataille politique qui commence à se structurer. Le budget devient un révélateur. Et pour les aspirants à l’Élysée, une opportunité.
Avec son discours de vérité sur la dette, François Bayrou avance ses pions. Fidèle à une ligne budgétaire stricte, il mise sur la clarté et la cohérence pour incarner la responsabilité — une posture qui pourrait servir ses ambitions pour 2027, même en cas de censure.
Premiers marqueurs, premières fractures
Mais chez ses alliés, les rivaux s'agitent. Édouard Philippe partage le constat, mais critique un plan sans réformes de fond : "Ça limite les conséquences, mais ça ne règle rien", juge-t-il. Gabriel Attal, plus discret, a attendu plus de 24 heures pour réagir. Il reconnaît que certaines mesures sont "impopulaires", tout en appelant à un débat "sans faux-semblants".
Chez Les Républicains, Bruno Retailleau annonce un groupe de travail pour corriger les "angles morts" du projet, notamment sur les retraités, et promet ses propres propositions à l’automne. Le ton monte, les lignes se tracent. Le budget 2026 s’impose déjà comme l’un des premiers actes de la bataille présidentielle.