Budget 2026 : l'opposition attaque ouvertement les propositions de François Bayrou
Le président de la République, Emmanuel Macron, appelle les différents partis d'opposition à proposer des solutions pour redresser les finances publiques. Mais entre critiques acerbes et menaces de censure, l’opposition reste sur la défensive. Même les alliés traditionnels du pouvoir expriment leurs doutes sur la méthode du gouvernement.
Emmanuel Macron a invité, ce mercredi 16 juillet, l’ensemble des forces politiques à faire des propositions pour redresser les comptes publics. Une main tendue qui suscite pour l’instant plus de critiques que de contributions, y compris dans les rangs habituellement proches du pouvoir.
Du côté de la droite, le ton est ferme. Bruno Retailleau, président des Républicains, exige que l’État réduise ses dépenses, notamment sur l'immigration et l’aide médicale d’État (AME). "Je pense que l’AME doit être réformée dans son panier de soins", insiste-t-il, suggérant d’en exclure les personnes sous OQTF. Même sévérité chez Édouard Philippe. L’ancien Premier ministre s’en prend directement au plan présenté par François Bayrou : "Rien de ce qu’il ne propose ne règle le problème de fond", tacle-t-il.
Pas de suppression des jours fériés
À l’extrême droite comme à gauche, les critiques s’intensifient. Marine Le Pen dénonce un projet injuste et agite la menace d’une motion de censure si le gouvernement ne revoit pas sa copie. Les Insoumis, les écologistes et les communistes sont sur la même ligne.
Seul le Parti socialiste se montre prêt à discuter. Mais Olivier Faure pose ses conditions : pas de suppression des jours fériés, maintien du nombre de fonctionnaires et hausse des impôts sur les grandes entreprises et les plus fortunés. Une tentative de prise de distance, aussi, avec François Bayrou, missionné pour organiser le dialogue.