Face à l'inaction des autorités, le comité de soutien de Boualem Sansal hausse le ton
Déjà plus de 243 jours que Boualem Sansal est enfermé dans les geôles algériennes. Le comité de soutien à l'écrivain franco-algérien se réunissait ce jeudi matin pour faire le point. Il dénonce le silence et l'inaction des autorités françaises et veulent désormais élargir la mobilisation à l'échelle internationale.
Finis la discrétion et le silence recommandés par les autorités. Les soutiens de Boualem Sansal s'insurgent contre une inaction "assumée" du gouvernement français. Pour Arnaud Benedetti, le rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, le comité doit désormais augmenter ses leviers de pression pour sortir de l'impasse, quitte à s'adresser à d'autres gouvernements.
"L'internationalisation du combat va s'intensifier et se prolonger à la fois sur les plans littéraires, universitaires, intellectuels et aussi sur le plan politique, puisque nous allons solliciter le président Lula au Brésil, afin de pouvoir nous aider à libérer Boualem Sansal du cachot dans lequel l'ont jeté les autorités algériennes".
Une tribune de soutien par 30 écrivains d'Amérique latine
Les membres du comité de soutien, de Noëlle Lenoir à Xavier Driencourt, en passant par Arnaud Benedetti s'adressent également aux institutions européennes et réclament une enquête sur les "atteintes aux droits de l'homme perpétrées par le régime algérien".
Le comité affirme par ailleurs avoir obtenu la signature d'une tribune de soutien par 30 écrivains d'Amérique latine et réclament que soit remis à l'écrivain franco-algérien le prix Nobel de littérature. Autant d'actions symboliques qui s'inscrivent dans une stratégie claire : faire du cas Boualem Sansal un combat international, et non plus le symbole de la dégradation des relations entre Paris et Alger.