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Emmanuel Macron sur TF1 : même les Ukrainiens ont la «lucidité de dire» qu'ils ne pourront pas reprendre tous leurs territoires

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Emmanuel Macron lors d'une émission spéciale «Emmanuel Macron - Les défis de la France».
Emmanuel Macron lors d'une émission spéciale «Emmanuel Macron - Les défis de la France». © TF1

Le président de la République était l'invité de TF1 ce mardi soir pour une émission spéciale intitulée "Emmanuel Macron - Les défis de la France". Le chef de l'État a pu s'exprimer sur la guerre en Ukraine et estime notamment que les Ukrainiens ont la "lucidité de dire" qu'ils ne pourront pas reprendre tous leurs territoires.

Même les Ukrainiens ont la "lucidité de dire" qu'ils ne pourront pas reprendre tous leurs territoires à l'issue du conflit avec la Russie, a affirmé le président français Emmanuel Macron mardi soir sur la chaine TF1 lors de l'émission spéciale Emmanuel Macron - Les défis de la France.

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"J'ai toujours dit que la guerre doit cesser"

"La guerre doit cesser et l'Ukraine doit être en situation la meilleure possible pour rentrer dans les négociations", qui "vont permettre de traiter les questions territoriales. Et même les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (...) qu'ils n'auront pas la capacité de reprendre l'intégralité de ce qui est pris depuis 2014" par la Russie, a déclaré le chef de l'État.

"Et même les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (...) qu'ils n'auront pas la capacité de reprendre l'intégralité de ce qui est pris depuis 2014" par la Russie, a-t-il ajouté sans citer de régions en particulier. L'armée russe occupe actuellement environ 20% du territoire ukrainien et Moscou a proclamé l'annexion de quatre régions du sud et de l'est du pays, en plus de la Crimée déjà annexée en 2014.

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Volodymyr Zelensky a exhorté à ne faire "cadeau" d'aucun territoire au président Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, alors que la reconnaissance de régions occupées par Moscou semble être envisagée par Washington. "J'ai toujours dit que la guerre doit cesser. Et l'Ukraine doit être en situation la meilleure possible pour rentrer dans les négociations", a souligné Emmanuel Macron.

Il a défendu l'objectif d'obtenir un cessez-le-feu "maintenant d'abord parce qu'il y a des milliers de morts chaque jour et de plus en plus de civils". "Ensuite parce que nous sommes convaincus qu'alors que les États-Unis hésitent à avoir un cessez-le-feu aujourd'hui, c'est ce qui permet (...) de rentrer dans des discussions qui vont permettre de traiter les questions territoriales", a-t-il expliqué.

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Un cessez-le-feu "complet et inconditionnel" de 30 jours réclamé par Kiev et ses alliés

"On ne peut pas abandonner l'Ukraine à elle seule. Comme elle ne rentrera pas dans l'OTAN, on propose des forces de réassurance", a par ailleurs déclaré Emmanuel Macron. "C'est-à-dire que tous les alliés qui sont prêts - c'est le cas des Britanniques, des Français et de quelques autres - de mettre des forces prépositionnées loin la ligne de front, dans des endroits qui sont clés, d'avoir des opérations conjointes et de marquer ce faisant notre solidarité", a précisé le président français.

Le président russe Vladimir Poutine avait proposé samedi des discussions directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul. Puis Volodymyr Zelensky avait répondu en proposant de rencontrer Vladimir Poutine "en personne" dans cette même ville. Depuis, le Kremlin n'a pas réagi à cette offre d'une rencontre Poutine-Zelensky. Interrogé lundi sur la composition d'une délégation russe à Istanbul, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a refusé de commenter.

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Kiev et ses alliés européens ont, eux, réclamé pendant le week-end un cessez-le-feu "complet et inconditionnel" de 30 jours à compter de lundi, condition préalable selon eux pour des discussions de paix directes entre l'Ukraine et la Russie, menaçant Moscou de "sanctions massives" en cas de refus.