Benjamin Netanyahu exhorte à «démanteler» les infrastructures du programme nucléaire iranien

Alors que les États-Unis et l’Iran ont repris des pourparlers sous médiation d’Oman, Benjamin Netanyahu a appelé dimanche à démanteler les infrastructures nucléaires iraniennes et à interdire à Téhéran le développement de missiles balistiques. Un discours offensif qui intervient alors qu’un nouvel accord reste encore à négocier.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté dimanche à "démanteler" les infrastructures du programme nucléaire iranien et estimé que tout accord devrait priver l'Iran de missiles balistiques, au lendemain d'un troisième cycle de pourparlers entre Washington et Téhéran.
"Vous devez démanteler leurs infrastructures nucléaires, et cela signifie (...) qu'ils n'auront plus la capacité d'enrichir de l'uranium", a dit Benjamin Netanyahu lors d'un discours à Jérusalem.
"L'accord qui marche vraiment est celui qui élimine la capacité de l'Iran à enrichir de l'uranium à des fins d'armement nucléaire", a-t-il insisté.
Des doutes sur l'Iran
Il a aussi estimé que tout accord sur le nucléaire devrait "inclure la prévention du développement de missiles balistiques" dans l'arsenal iranien. "L'Iran n'aura pas d'armes nucléaires", a-t-il répété.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.
Iran et Etats-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont tenu samedi un troisième cycle de pourparlers sous la médiation d'Oman.
Des discusions "positives et constructives"
Les discussions ont été qualifiées de "positives et constructives" par un responsable américain tandis que le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé que les deux parties allaient essayer d'aplanir leurs divergences, avant leur prochaine rencontre la semaine prochaine.
Un précédent accord international avec l'Iran avait été conclu en 2015, mais il était devenu caduc à la suite de la décision des États-Unis de s'en retirer en 2018.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump appelle l'Iran à négocier un nouveau texte mais menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.