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Droits de douane : faute d'accord avec les États-Unis, des dizaines de milliers d'emplois pourraient être menacés

Barthélémy Philippe . 1 min

Faute d'accord avec les États-Unis d'ici le 9 juillet, les droits de douane - pouvant atteindre 50% - annoncés début avril puis suspendus le temps de négocier entreraient en vigueur le 1er août. L'Europe espère toujours trouver un terrain d'entente car l'enjeu est de taille, notamment dans le luxe, les cosmétiques et les vins et spiritueux où des milliers d'emplois sont en jeu.

Le ministre français de l'Économie, Éric Lombard, a dit samedi espérer un accord "ce week-end" pour éviter l'application de droits de douane punitifs par les États-Unis. Car faute d'accord d'ici le 9 juillet, les droits de douane - pouvant atteindre 50% - annoncés début avril puis suspendus le temps de négocier entreraient en vigueur le 1er août.  

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Ces droits de douane pourraient varier d'un pays à l'autre, de la Chine à l'Union européenne, d'une fourchette de 10% à 20% à une autre, bien plus élevée, de 60% à 70%, selon lui.

Une période de turbulences

La Commission européenne multiplie les concessions tout en espérant un geste sur l'acier et l'automobile, taxés à 50 et 25%. Mais si les négociations capotent et que Donald Trump met à exécution sa menace de porter les droits de douane à 20% voire 50% sur la majorité des produits européens, l’économie française va entrer dans une période de turbulences. Avec le retour des surtaxes réciproques à 20%, des milliers d’emplois perdus dans les secteurs les plus dépendants du marché américain.

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La filière vins et spiritueux serait la plus durement frappée

L'ensemble des acteurs des filières vins et spiritueux mais aussi celle des cosmétiques et des accessoires de luxe tremblent lorsque le président américain prend la parole. Il y a de quoi, selon une étude du cabinet Asterès puisque l'équivalent d'un milliard d'euros d'exportation serait perdu dans les secteurs très exposés, ce qui se traduirait par la destruction de plus de 17.000 emplois. La filière vins et spiritueux serait la plus durement frappée avec un volume d'exportation en baisse de 11% et 8.000 emplois perdus.

Avec des droits de douane à 50%, l'autre scénario étudié, aurait un impact catastrophique pour le luxe, les cosmétiques ainsi que les vins et spritiueux où le volume d'exportation chuterait en moyenne de 30%, soit un trou de 2,5 milliards d'euros pour les filières impactées et plus de 46.000 emplois supprimés. En première ligne, à nouveau les vins et spiritueux dont les exportations baisseraient de 32% causant la perte de 15.000 emplois.