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«C'est sûr qu'on va perdre des clients» : le cognac, première victime de la hausse des droits de douane américains

Margaux Bongrand . 1 min

Donald Trump a annoncé appliquer dès le 1er août 30% de taxes douanières sur les produits européens. Une annonce catastrophique pour de nombreux secteurs français, dont celui des vins et des spiritueux. Du côté des producteurs de Cognac, ces nouveaux droits de douane risquent d'avoir de lourdes conséquences sur leur activité.

Cette fois-ci, Donald Trump ne renoncera pas à ces droits de douane. Le président américain a annoncé ce samedi vouloir appliquer dès le 1er août prochain des taxes douanières sur les produits européens à hauteur de 30%, et ce, pour tous les pays de l'Union. 

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Une très mauvaise nouvelle pour les 27, y compris en France, notamment pour le secteur du luxe, de l'aéronautique ou encore des vins et spiritueux. Dans la petite entreprise familiale Giboin, productrice de cognac depuis 1830, le marché américain représente jusqu'à 15% du chiffre d'affaires, alors l'augmentation des droits de douane va forcément impacter la société. 

À la recherche de nouveaux marchés

"Si les droits de douane augmentent et que ces prix-là sont directement imputés ensuite au consommateur qui va acheter la bouteille, il va y avoir une augmentation (des prix). Des gens qui achetaient leur bouteille de cognac 30 dollars, si elles se retrouvent ensuite à 40 dollars, c'est sûr qu'on va perdre des clients", prévient Pierre-Louis Giboin au micro d'Europe 1. "On avait quand même des importateurs avec qui on était bien établi, mais maintenant, ça ne suffit plus", regrette-t-il. 

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Après avoir déjà réduit au maximum ses coûts de production, le gérant est désormais contraint de prospecter ailleurs. "Il y a quand même de l'inquiétude, nos contrats ont été réduits récemment, donc on change notre fusil d'épaule, on va essayer de trouver de nouveaux marchés, que ce soit en local ou sur des pays émergents", explique-t-il. 

Un marché en forte contraction

"Mais ça prend du temps. Entre le début d'une relation et la vente effective, il faut facilement compter un an, un an et demi. On n'en voit pas tout de suite les résultats, donc il faut tenir", dans le temps, confie Pierre-Louis Giboin. D'autant qu'en deux ans, les ventes de cognac dans le monde ont été réduites de près de 40%.