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Avec le réchauffement climatique, les moissons sont de plus en plus précoces

Sandrine Prioul - Mis à jour le . 1 min

Le réchauffement climatique provoque indiscutablement des moissons de plus en plus précoces. Depuis les années 1980, elles arrivent en moyenne 18 jours plus tôt que prévu, mais jusqu'à un mois d'avance pour certaines cultures.

Avec le réchauffement climatique, les agriculteurs voient leur calendrier de moissons être totalement bouleversé. Depuis les années 1980, les moissons arrivent en moyenne 18 jours plus tôt que prévu, voire jusqu'à un mois d'avance pour certaines cultures. 

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"Je n'ai jamais vu ça"

Alors que les moissons devraient à peine commencer, on observe néanmoins dans les champs d'énormes ballots de paille : le blé, le colza, le maïs... En cause : une météo bien capricieuse, avec des chaleurs démentielles couplées au manque d'eau en 2025 et au changement climatique.

Conséquence, les céréales sont en avance et font tourner à plein régime les moissonneuses batteuses, notamment dans les Côtes d'Armor. "Là, il y a une parcelle de 11 hectares et on peut tout ramasser", constate Guénolé Corbel, qui a déjà ramassé 7 à 8 tonnes de blé par hectare dans ses champs. Cette année, l'éleveur a appelé Julien, le chauffeur de moissonneuse-batteuse avec trois semaines d'avance. 

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"Je n'ai jamais vu ça", confie-t-il. "Depuis une quinzaine d'années que je vois les moissons, jamais. On n'a pas eu la pluie comme on aurait dû l'avoir. Donc ça a joué aussi, le blé est arrivé à maturité plus tôt qu'il aurait dû. On n'a pas arrêté, depuis le 30 juin, on est dedans. Je n'ai jamais vu ça, d'avoir de l'orge en juin et au 14 juillet du blé, jamais !", complète l'agriculteur.

Manque d'eau

Un mélange de sécheresse et de forte chaleur qui n'épargne aucune culture de Guénolé Corbel. "Ici, on a eu un peu moins d'eau. Comme on est de bonne heure, la qualité est un peu moins bonne. Mais de toute manière, le blé est mûr, il ne changera pas donc on peut le battre. Le maïs a beaucoup d'avance aussi, il a beaucoup poussé avec les fortes chaleurs", témoigne l'agriculteur.

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"On espère avoir de l'eau assez rapidement aussi pour aider le maïs à arriver à maturité : si on n'a pas d'eau, l'ensilage ne sera pas terrible non plus parce qu'on n'y aura pas beaucoup de grains", a-t-il expliqué. Le jeune professionnel ne quitte pas le ciel des yeux. Il a interrogé les anciennes générations d'agriculteurs alentours pour lui confirmer qu'il s'agit là de conditions historiques, ce qu'ils ont confirmé.