Renseignements téléphoniques : Google sommé par l'autorité de la concurrence de "clarifier les règles de sa régie publicitaire"

Google devra rendre ces règles "plus précises, intelligibles et garantir leur application dans des conditions non-discriminatoires", a précisé l'Autorité de la concurrence.
Google devra rendre ces règles "plus précises, intelligibles et garantir leur application dans des conditions non-discriminatoires", a précisé l'Autorité de la concurrence. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi, l'Autorité de concurrence a sommé Google Ads, la régie publicitaire de Google, de clarifier ces règles de fonctionnement.

L'Autorité de la concurrence française a annoncé jeudi avoir sommé Google de "rapidement clarifier les règles de sa régie publicitaire Google Ads applicables aux services payants de renseignements par voie électronique", après avoir été saisie par la société Amadeus qui propose le service de renseignements téléphoniques 118 001. Amadeus reproche à Google d'avoir suspendu, depuis janvier 2018, "plusieurs de ses comptes du service de publicité AdWords", devenu Google Ads à l'été 2018.

Abus de position dominante. Google devra rendre ces règles "plus précises, intelligibles et garantir leur application dans des conditions non-discriminatoires", ajoute l'Autorité de la concurrence, qui rendra sur le sujet une "décision au fond" dans les "prochains mois". Elle estime, "en l'état de l'instruction", que la suspension des comptes d'Amadeus "est intervenue sans avertissement, ni mention claire des manquements reprochés". Elle "estime que ces pratiques sont susceptibles d'être regardées comme constituant un abus de position dominante, en tant qu'elles seraient discriminatoires".

"Si Google est libre de définir sa politique des contenus admis sur Google Ads, notamment pour protéger les consommateurs, il est important - compte tenu de sa position incontournable sur le marché (90% des recherches effectuées en France) - que la mise en oeuvre de ces règles se fasse dans des conditions objectives et transparentes", explique encore l'autorité de la concurrence.

Des conditions "ni objectives, ni transparentes". "En l'état de l'instruction du dossier, l'Autorité estime que les pratiques de Google vis-à-vis d'Amadeus sont susceptibles de caractériser une rupture brutale des relations commerciales dans des conditions qui ne sont ni objectives, ni transparentes", poursuit-elle dans son communiqué. Ce, alors que "les services commerciaux de Google avaient été très étroitement associés à l'élaboration des campagnes publicitaires d'Amadeus dans le cadre d'un partenariat spécial".