Intelligence artificielle : On "promet des choses qui n'existeront jamais"

Luc Julia était l'invité de "Debout les copains" jeudi.
Luc Julia était l'invité de "Debout les copains" jeudi.
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Pour Luc Julia, auteur de L’intelligence artificielle n’existe pas, les technologies actuelles ne permettent pas la mise sur les routes d'une voiture 100% autonome.
INTERVIEW

Que deviendra l'intelligence artificielle et que permettra-t-elle ? Certainement pas tout ce que promettent les constructeurs, a assuré jeudi sur Europe 1 Luc Julia, directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de Samsung à Paris et auteur de L’intelligence artificielle n’existe pas. "Ce n'est pas tant que ça n'existe pas du tout, mais c'est une manière de dénoncer ce que l'on entend sur l'intelligence artificielle (IA) depuis cinq ou six ans. Les gens font peur avec l'IA et promettent des choses qui n'existeront jamais", précise-t-il dans Debout les copains avec Matthieu Noël.

Tous les cas ne pourront pas être prévus. D'après le chercheur, il ne sera en effet pas possible de tout faire grâce à l'intelligence artificielle. "Je ne suis pas Bisounours, je vais faire attention à ce que l'on fait, mais les robots maléfiques qui prennent le contrôle sur nous, aucune chance, ça n'existera pas", indique Luc Julia. "Nous avons le contrôle et nous garderons le contrôle. En revanche, si l'on veut créer des robots maléfiques, on peut le faire, mais nous en aurons le contrôle", poursuit-il. Dans ce même contexte, la voiture 100% autonome pourrait ne pas devenir réalité. "Avec les techniques mathématiques que l'on utilise aujourd'hui, ça ne peut pas fonctionner. Il y aura toujours un cas, quelque chose que l'on n'aura pas prévu, donc il faudra quelqu'un pour reprendre le contrôle", prévient-il.

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Adapté le cadre légal. Pour permettre le développement des outils utilisant l'intelligence artificielle, le cadre légal devra également être adapté. "Il va y avoir des problèmes légaux, des problèmes de régulation. De nouvelles choses vont se passer et il faudra y faire attention, mais avoir des drones qui livrent sur des parcours que l'on connait c'est possible la planification est possible", assure le directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de Samsung à Paris. Dans cette compétition la France est d'ailleurs bien placée pour réussir : "Nous sommes effectivement très très bien placés, parce que nous sommes bons en mathématiques", conclut-il.