Facebook : Mark Zuckerberg invité à venir s'expliquer devant le Parlement européen

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avec AFP , modifié à
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a demandé au patron de Facebook de clarifier le fait que les données personnelles des utilisateurs n'ont pas été utilisées pour "manipuler la démocratie".

Mark Zuckerberg et Facebook dans la tourmente. Le président du Parlement européen Antonio Tajani a invité mardi le patron du réseau social à venir s'expliquer devant l'assemblée sur le scandale provoqué par l'utilisation illégale de données personnelles de millions d'utilisateurs par une entreprise d'analyse de données, Cambridge Analytica (CA). "Facebook a besoin de clarifier devant les représentants de 500 millions d'Européens le fait que les données personnelles ne sont pas exploitées pour manipuler la démocratie", a expliqué Antonio Tajani dans un message sur son compte Twitter.

Les députés européens vont enquêter sur l'affaire. Lundi, Antonio Tajani avait annoncé que les eurodéputés allaient "enquêter pleinement" sur cette "violation inacceptable des droits à la confidentialité des données", révélée par le New York Times et l'hebdomadaire britannique The Observer. Les autorités chargées de la protection des données dans l'Union européenne se sont saisies mardi de l'affaire Cambridge Analytica, entreprise liée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, accusée d'avoir recueilli sans leur consentement les informations personnelles de millions d'usagers de Facebook.

Enquêtes lancées aux Etats-Unis. Les procureurs de New York et du Massachusetts ont lancé par ailleurs une enquête sur ce scandale qui touche Facebook. La Federal Trade Commission (FTC), régulateur américain du commerce, a également lancé une enquête sur la gestion par Facebook des données personnelles de ses utilisateurs, selon plusieurs médias américains.

 

Facebook se dit "scandalisé"

Dans la soirée de mardi, Facebook a déclaré être "scandalisé d'avoir été trompée" par l'utilisation de ses données, des faits dont la société Cambridge Analytica est accusée. La firme de la Silicon Valley  a dit "comprendre la gravité du problème". Dans un communiqué, Facebook a fait part de sa détermination "à appliquer vigoureusement nos politiques pour protéger les informations privées" et "à prendre toutes les mesures possibles pour que cela soit suivi d'effet".