Voile : "The Bridge", duel de skippers sur l'Atlantique entre Thomas Coville et Francis Joyon

Thomas Coville et Francis Joyon à l'entrainement à bord de leurs voiliers
Thomas Coville et Francis Joyon à l'entrainement à bord de leurs voiliers © LOIC VENANCE / AFP
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Corinne Boulloud avec P.L.
Un paquebot et quatre des plus grands trimarans du monde. Dimanche soir s'élance "The Bridge", une course incroyable entre Saint-Nazaire et New-York qui verra s'affronter les meilleurs skippers du globe. 

C'est à 19 heures, dimanche, que sera donné le coup d'envoi de cette course mythique entre Saint-Nazaire et New-York. Sur la ligne de départ, d'un côté, le paquebot Queen Mary 2, qui s'élancera de son berceau de construction avec un peu plus de 2.000 passagers à son bord. Et de l'autre, quatre des plus grands trimarans au monde qui vont se défier en équipage sur cette Transat, avec deux skippers en pleine forme, Thomas Coville et Francis Joyon. 

Première confrontation. La somme des palmarès des deux navigateurs est impressionnante, et les deux légendes de la voile restent sur des performances exceptionnelles. L'hiver dernier, lors de deux tours du Monde, Coville, en solitaire, a bouclé son périple en moins de 50 jours tandis que Joyon, en équipage, lui, a réalisé le tour du globe en moins de 40 jours. Une course à distance qui, pour la première fois, va se transformer en confrontation directe. Pour Francis Joyon, "The Bridge" est une belle occasion pour les deux hommes de se comparer : "On n’a pas encore comparé ni vu réellement notre bateau au contact des autres bateaux. On espère que le jeu va être aussi pimenté, qu’on passera un petit peu de temps bord à bord avec ces magnifiques bateaux". 

Une nouvelle image. Un duel inédit, donc, entre les deux skippers qui ont marqué l'année. Des performances exceptionnelles qui ont radicalement changé la vision de la voile et des navigateurs : "ce ne sont pas forcément les 49 jours et trois heures qui ont marqué les gens. Par contre, se dire que ce mec-là, avant d’y arriver, il l’a tenté cinq fois, ça les marque et ça les frappe, ils s’identifient à la chose" explique Thomas Coville. "Les gens se disent qu’eux aussi peuvent tenter, oser, du coup ça donne une dimension d’une histoire particulière par rapport à ce qu’on a fait cet hiver", rajoute le skipper.

Une course historique. Une notoriété grandissante que les deux marins ont pu vérifier samedi. De passage sur le Queen Mary 2 avec François Gabart, Francis Joyon et Thomas Coville étaient tous les deux très sollicités pour faire des selfies et signer des autographes. Dimanche soir, à bord de leurs géants des mers, les deux marins laisseront dans leurs sillages la vieille Europe pour rejoindre le Nouveau Monde dans un temps qui là encore fera référence.