Tour de France 2016 : "il y aura du dégât"

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Eric Fottorino, journaliste auteur du Petit éloge du Tour de France, pronostique une fin de compétition à rebondissements.

Le parcours du Tour de France 2016 a été dévoilé mardi à Paris, et les fans de cyclisme trépignent déjà d’impatience. Ainsi Eric Fottorino, journaliste, auteur du Petit éloge du Tour de France, qui a analysé la Grande Boucle pour Europe 1.

"C'est dans les premières étapes du Tout qu'on peu perdre." "Il met en jambes, d’abord", se réjouit ce passionné de cyclisme. "On commence par la Manche, et c’est pas dans la poche d’emblée, avec beaucoup de vent, beaucoup d’étapes piégeuses. Quelquefois à Paris, au bout de trois semaines, on se rend compte que c’est dans les premières étapes qu’on a pu perdre le Tour de France, non pas le gagner, mais le perdre. Il suffit de bordures, ou une cassure dans le peloton et des leaders peuvent se faire piéger", prévient Eric Fottorino.

"Une semaine dans les Alpes, ça va être dur". Le journaliste n’oublie pas que le Tour 2016 sera très montagnard, avec notamment un contre-la-montre en montagne, entre Sallanches et Megève. "ll y a deux chronos, dont un dans les Alpes qui fait 17 kilomètres, mais avec 10 kilomètres d’ascension à plus de 8%. Quand vous êtes à la 18e étape, c’est dur dans les jambes. C’est pas tant qu’on doit être grimpeur, mais on doit avoir gardé un état de fraîcheur qui permet de pouvoir faire la différence", explique-t-il. "Il y a les Pyrénées qui arrivent en premier, mais avec deux étapes dans les Pyrénées, ce n’est pas non plus un grande époque pyrénéenne". En revanche, une semaine dans les Alpes, ça va être dur", prophétise-t-il.

Et notamment cette avant-dernière étape entre Megève et Morzine. "On suggère quelque chose aux coureurs, avec une très grosse étape sur Morzine, avec Joux-Plane, avec des cols très durs", analyse-t-il. "A ce stade du Tour, est-ce que les coureurs peuvent encaisser la répétition des efforts ? L’arrivée à Morzine, il y aura du dégât", conclut Eric Fottrino.

"Bardet, Pinot, Barguil..." Et les coureurs français ? "On peut tout imaginer, l’imagination est sans limite", sourit le journaliste. "Quand on retourne au réel, des coureurs comme Bardet, comme Pinot, ont des possibilités sur des étapes, mais… En revanche, je vois bien un jeune comme Barguil, peut-être pas gagner le Tour de France, mais nous surprendre dans les années qui viennent."