Les soupçons portent sur l'édition 2020 de Roland-Garros. 1:12
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avec AFP , modifié à
Une joueuse de tennis russe a été remise en liberté vendredi après avoir été interpellée jeudi à Paris dans une enquête sur des soupçons de paris truqués lors d'un match en double de l'édition 2020 de Roland-Garros, a indiqué le parquet de Paris.

La joueuse de tennis russe,Yana Sizikova, interpellée jeudi dans une enquête sur des soupçons de paris truqués lors d'un match en double de l'édition 2020 de Roland-Garros a été remise en liberté vendredi en fin de journée sans poursuite à ce stade, a indiqué le parquet de Paris.

Âgée de 26 ans, la 101e joueuse mondiale au classement WTA en double avait été placée en garde à vue jeudi soir à l'issue d'un match du tournoi, dans le cadre de l'enquête ouverte le 1er octobre dernier pour "corruption sportive" et "escroquerie en bande organisée" et confiée au Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire, avait précisé plus tôt dans la journée le parquet, confirmant une information du Parisien.

Cette enquête, dévoilée en octobre par le journal allemand Die Welt et le quotidien sportif l'Équipe, porte sur le double féminin ayant opposé Yana Sizikova et sa partenaire américaine Madison Brengle aux Roumaines Andreea Mitu et Patricia Maria Tig, le 30 septembre, lors du premier tour de l'édition 2020 du tournoi international français. Les soupçons se porteraient particulièrement sur le cinquième jeu du deuxième set, un jeu blanc remporté par le duo roumain après deux doubles fautes grossières de la Russe Sizikova. Les Roumaines s'étaient imposées en deux sets 7-6, 6-4.

Des sommes "anormalement élevées"

Selon une source proche du dossier interrogée en octobre, les paris pris sur l'issue de ce jeu représentent des sommes "anormalement élevées", de l'ordre de "plusieurs dizaines de milliers d'euros".

L'Autorité nationale des jeux (ANJ), qui régule en France les jeux, courses hippiques et paris sportifs n'avait toutefois pas détecté d'anomalie sur les mises opérées "sur le marché français", mais avait reçu des alertes, notamment, "de GLMS (Global Lottery Monitoring System) et du groupe de Copenhague (qui regroupe 33 plateformes de lutte contre les manipulations sportives dans le monde)", selon une source à l'ANJ.

De son côté, la Fédération française de tennis (FFT), organisatrice de Roland-Garros, a confirmé "l'arrestation de la joueuse, mais ne peut communiquer car une enquête judiciaire est en cours. Il appartient aux autorités judiciaires compétentes de répondre de la situation".
Le tennis est occasionnellement frappé par des soupçons de matches truqués, mais qui concernent le plus souvent des tournois professionnels de deuxième voire de troisième catégorie. Plusieurs enquêtes sont en cours en France.