Roxana Maracineanu, chahutée dans un stade de football : "J'ai été peinée"

Roxana Maracineanu (2000x1000) AFP
En janvier 1998, en Australie, Roxana Maracineanu devient la première championne du monde française de natation en s'imposant sur le 200 mètres dos © Bertrand GUAY / AFP
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Yasmina Kattou, édité par Maxime Dewilder
La ministre des Sports a dû être exfiltrée du stade Bauer de Saint-Ouen, où elle était venue assister à un match du championnat de National de football, samedi soir, après avoir été prise à partie par des supporters. Elle a raconté le déroulé de l'altercation à Europe 1.
INTERVIEW

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a dû être "exfiltrée" vendredi soir du stade Bauer de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, où elle était venue assister à un match du championnat de National de football : "Je voulais être dans le public, j’ai payé ma place. Je voulais assister au match avec le plus de discrétion possible. A la mi-temps, des personnes présentes au match m’ont reconnu et sont venues calmement discuter avec moi".

"Le football mérite beaucoup mieux"

Jusque-là, tout va bien mais l'affaire se gâte par la suite, lorsqu'une "petite dizaine" d'individus, qui ont reconnu à leur tour la ministre, s'approchent. "Ils ont mis leurs cagoules sur le visage et ont commencé à scander des slogans politiques et petit à petit à nous encercler. Ils nous ont clairement intimidé", explique-t-elle, amère.

Entendu sur europe1 :
J'ai été peinée d'entendre des choses comme 'tu n'as rien à faire ici' ou 'va-t-en'. Je suis ministre des Sports, évidemment que j'étais à ma place dans un stade de football

Au micro d'Europe 1, Roxana Maracineanu a tenu à rappeler qu'elle a été "sportive avant d'être ministre". La ministre des Sports poursuit : "J'ai été peinée d'entendre des choses comme 'tu n'as rien à faire ici' ou 'va-t-en'. Je suis ministre des Sports, évidemment que j'étais à ma place dans un stade de football".

Et la ministre de minimiser l'événement, même si elle a été touchée : "Je suis outrée et en même temps je minimise l’ampleur de la chose. C’était une dizaine de personnes sur les milliers qui étaient dans le stade. Le football mérite beaucoup mieux que ce qu’on voit là. J’en suis convaincue, je le sais, c’est mon travail au quotidien".