Roland-Garros : Djokovic doit oublier au plus vite Nadal

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© Pascal Guyot/ AFP
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B. W. avec AFP , modifié à
Le Serbe affronte vendredi Andy Murray pour rejoindre Stan Wawrinka en finale. Avec un objectif : se reconcentrer très vite et oublier la performance réalisée face à Nadal.  

Novak Djokovic doit très vite mettre derrière lui sa victoire de portée historique contre Rafael Nadal, pour fixer son attention sur son prochain défi contre Andy Murray, peut-être plus ardu encore, vendredi en demi-finale de Roland-Garros.

Ne pas trop s'enflammer. Ne pas déjà s'imaginer soulevant dimanche la Coupe des Mousquetaires : Djokovic sait bien quel danger le guette, après son succès saisissant en trois sets (7-5, 6-3, 6-1) mercredi sur Nadal. Le N.1 mondial est devenu le deuxième joueur de l'histoire seulement à abattre Nadal à Roland-Garros. L'Espagnol n'y avait jusque-là connu qu'une défaite - pour 70 victoires -, en 2009 face au Suédois Robin Soderling. 

"Une grande victoire". Un tel exploit aurait de quoi déstabiliser des joueurs moins habitués aux exigences du très haut niveau que ne l'est Djokovic. Mais le Serbe est trop maître de ses émotions pour donner à croire qu'il pourrait se disperser. Sur le court, il a fêté cette victoire avec une joie très contrôlée et son discours, en conférence de presse, a aussi été des plus mesurés. "J'ai conscience que c'est une grande victoire. (Mais) il va falloir vite passer à autre chose", a-t-il dit.

Ne penser qu'au sacre. Déjà battu deux fois par Nadal en finale de Roland-Garros, Djokovic a fait d'une victoire sur la terre battue parisienne son rêve ultime. Elle lui permettrait de devenir le huitième joueur dans l'histoire à gagner les quatre tournois du grand Chelem. Le Serbe ne peut s'autoriser le moindre relâchement, s'il veut atteindre sa 16e finale dans des tournois du Grand Chelem. Car, sur ce qu'il a montré cette saison sur terre battue, Murray (N.3) est - rétrospectivement - peut-être encore plus dangereux que ne l'était Nadal.

Murray pour l'histoire. Murray - qui pourrait devenir le premier Britannique à accéder à la finale de Roland-Garros depuis Bunny Austin en 1937 - est invaincu cette saison sur terre battue, comme Djokovic (15 victoires chacun). L'Écossais a remporté à Munich et Madrid les deux premiers tournois de sa carrière sur cette surface, qu'il estime maîtriser de mieux en mieux après avoir longtemps eu du mal à s'exprimer dessus. En se hissant en finale, il deviendrait le dixième joueur dans l'ère Open (depuis 1968) à avoir joué au moins une finale des quatre tournois du Grand Chelem.