Quatre supporters français arrêtés lors d'affrontements avec les forces de l'ordre avant le match Séville-Lyon mardi en Espagne ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes, a-t-on appris mercredi de source judiciaire espagnole.
Outrage présumé à l'encontre des forces de l'ordre. Les quatre supporters lyonnais ont été arrêtés pour outrage présumé à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique. Ils ont été remis en liberté mercredi matin, après une comparution immédiate et la reconnaissance devant le juge des faits qui leur étaient reprochés. N'ayant aucun antécédents, leur peine de quatre mois de prison ne sera en principe pas purgée. En Espagne, les peines inférieures à deux ans ne s'exécutent habituellement pas si les condamnés n'ont pas de casier judiciaire.
Les faits se sont produits sur la voie publique mardi soir avant la rencontre entre le Séville FC et l'Olympique Lyonnais (1-0), comptant pour la 2e journée de la phase de poules de la Ligue des champions. Une vidéo diffusée sur le site internet du quotidien ABC de Sevilla montre des policiers espagnols faisant usage de leurs matraques contre un groupe de supporters qui semble lancer des gobelets en direction des agents.
L'OL met en cause la police espagnole. L'Olympique Lyonnais déplore "les débordements inadmissibles de la police espagnole, dont ont été victimes des supporters de l'OL", indique le club français dans un communiqué. Selon l'OL, alors que les supporters lyonnais se dirigeaient vers le stade depuis le centre-ville, la police espagnole a utilisé la "manière forte" pour les encadrer, "occasionnant dès ce moment la blessure d'une vingtaine de personnes, dont une plus sérieusement" qui a dû être hospitalisée et "devait être rapatriée mercredi par assistance médicale". À l'arrivée au stade, devant des représentants de l'OL et des journalistes, "la police espagnole a de nouveau fait usage de la force avec notamment de très violents coups de matraques donnés indistinctement à des hommes, des femmes et des mineurs, mais également au personnel d'encadrement de l'OL (stadiers et personnel du club)", assure le club.
L'OL tient toutefois à préciser que la relation avec le club du FC Séville a été "parfaite" et que le club andalou "n'est, à ses yeux, aucunement responsable de ces agissements".
De source proche de l'OL, on indique que le président Jean-Michel Aulas va s'adresser à l'UEFA pour établir sa version des faits.