Qualifs Euro-2021 : les Bleues surclassent la Serbie (6-0) avec un triplé d'Amel Majri

Amel Majri 2000*1000
Amel Majri, qui a joué sur l'aile gauche, a offert trois buts à son équipe. © GEORGES GOBET / AFP
  • Copié
avec AFP
L'équipe de France féminine de football a fait montre de tout son talent samedi soir face à la Serbie, qu'elle a écrasée 6 à 0.

L'équipe de France féminine de l'intenable Amel Majri, auteure d'un triplé, a fait parler sa puissance devant la modeste Serbie (6-0), samedi dans le bien garni Matmut Atlantique de Bordeaux, un second succès en qualifications pour l'Euro-2021 qui lui permet de passer l'hiver au chaud.

Peinée par la victoire poussive contre le Kazakhstan (3-0), début octobre, la sélectionneuse Corinne Diacre avait demandé à ses joueuses d'être "plus sérieuses", plus efficaces. Le message a été entendu ! À Chymkent, le premier but était arrivé à l'heure de jeu. À Bordeaux, il y avait déjà 3-0 après la première demi-heure. Les chiffres ne disent pas toujours la vérité d'un match mais, en l'occurrence, ces derniers ont été le témoin précoce d'une rencontre à sens unique entre les Bleues, quarts de finalistes du Mondial l'été dernier, et les Serbes, classées au 41e rang au classement Fifa.

 21.000 supporters

La capitaine du soir Marion Torrent avait eu beau appeler à la méfiance face à "une équipe accrocheuse, qui joue avec le coeur", il n'y a pas eu match face à l'équipe des Balkans, déjà surclassée lors des quatre précédentes confrontations (19 buts marqués et aucun encaissé en 4 duels). Portées par plus de 21.000 supporters, les Françaises ont asphyxié d'entrée leurs adversaires avec un doublé-express de Majri (7e, 12e), parfaitement servie par sa coéquipière de l'Olympique lyonnais Delphine Cascarino. La Parisienne Grace Geyoro, d'une superbe reprise de volée entrée avec l'aide d'un poteau (31e), a corsé une note qui aurait pu être beaucoup plus salée. Car en première période, l'équipe de France a aussi gâché une multitude d'actions, que ce soit Valérie Gauvin à bout portant (5e) ou de la tête (14e, 20e) ou Kenza Dali sur des tentatives contrée (1re) ou au-dessus (26e).

Amel Majri au sommet

La perfectionniste Diacre s'est sûrement chargée de sermonner ses joueuses, d'autant qu'elles auraient pu s'offrir quelques sueurs froides sans un arrêt déterminant de Sarah Bouhaddi (29e). La sélectionneuse aura néanmoins de nombreux motifs de satisfaction à savourer dans les cinq mois à venir, jusqu'à la reprise de la campagne européenne contre la Macédoine le 10 avril à domicile, suivie quatre jours plus tard d'un déplacement en Autriche. La performance de Majri en est un. En début de saison, la Lyonnaise avait demandé à Diacre de jouer sur l'aile gauche, comme en club, et non plus en défense où la technicienne l'utilisait. L'ancienne entraîneure de Clermont (2e division masculine) n'a pas dû regretter de l'écouter, tant Majri a crevé l'écran.