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L'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis espère des sanctions sévères à l'encontre des joueurs soupçonnés. 
INTERVIEW

Les langues se délient petit à petit dans le monde du tennis. Après la révélation par les médias britanniques de matches truqués couverts par l'ATP, Arnaud Clément espère que les joueurs concernés seront sanctionnés. "On veut des noms", réclame-t-il. L'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis avait lui-même été approché pour perdre un match, il y a huit ans. "Il y a quelques années, on m'a proposé 50.000 dollars pour perdre mon match, qui était le jour même", a raconté Clément, lundi sur Europe 1. Le joueur l'a immédiatement refusé, poursuit-il. "Quand on a ma vision, et la majorité des joueurs de tennis l'ont, c'est très surprenant". 

"On attend plus de preuves". "C'est arrivé à d'autres. L'actuel numéro 1 mondial (Djokovic) en a parlé. Certains joueurs en ont parlé, c'est arrivé, mais j'espère que ce sont des cas isolés. Je crois que très peu ont accepté ces sommes d'argent. Il y a déjà eu des joueurs condamnés, mais les instances dirigeantes du tennis, comme l'ATP, luttent contre ces agissements", estime Arnaud Clément.

"Aucun nom n'a pour le moment été avancé", ce qui intrigue l'ancien joueur. "On veut des noms. Je vois un effet d'annonce (des médias britanniques, ndlr) parce que l'Open d'Australie commence. On attend que ces joueurs soient dénoncés et sanctionnés. Je suis tout de même surpris qu'on annonce des vainqueurs de Grand Chelem, avec les sommes qu'ils gagnent. On attend plus de preuves." 

Djokovic aussi approchéSeize joueurs du top 50 mondial, y compris des vainqueurs de tournois du Grand chelem, sont soupçonnés d'avoir truqué des matches en lien avec des paris frauduleux au cours des dix dernières années, ont rapporté dimanche la BBC et le site BuzzFeed. L'ATP aurait couvert ces joueurs, les autorisant à continuer leur carrière. Novak Djokovic, l'actuel numéro 1 mondial, a déclaré lundi à Melbourne qu'il avait été lui-même victime d'une tentative de corruption en 2007. "J'ai été approché indirectement, par l'intermédiaire de gens qui travaillaient avec moi à l'époque. Évidemment, nous avons immédiatement dit non", a assuré le n°1 mondial, qui avait déjà évoqué cette affaire par le passé.