Ligue 1 - Saint-Etienne-Lyon : une rivalité toujours plus forte

Au match aller, l'Olympique lyonnais l'avait emporté 2 à 0 contre l'AS Saint-Etienne.
Au match aller, l'Olympique lyonnais l'avait emporté 2 à 0 contre l'AS Saint-Etienne. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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J.R. avec AFP
L'affaire Anthony Mounier et le dérapage d'Anthony Lopes ont ravivé les tensions entre les deux clubs rivaux, qui s'affrontent dimanche soir en championnat. 

Son titre officieux de "derby le plus chaud" de France n'est pas usurpé. L'AS Saint-Etienne et l'Olympique lyonnais, respectivement 5e et 4e, s'affrontent pour un match qui promet une nouvelle fois d'être brûlant, dimanche soir pour le compte de la 23e journée de Ligue 1. La tension est même montée d'un cran ces dernières semaines avec les "affaires" Anthony Mounier et Anthony Lopes. 

  • Anthony Mounier, le prêt de la discorde 

Le "cas" Anthony Mounier symbolise le caractère parfois irrationnel de la rivalité entre les Verts et les Gones. Le petit ailier, formé à Lyon, aurait dû être transféré de son club italien de Bologne à l'ASSE cet hiver. Mais la fronde des supporters a forcé les dirigeants à annuler l'opération. Son tort aux yeux des supporters stéphanois ? Non seulement avoir été formé chez l'ennemi intime, mais en plus des insultes datant de 2012. A l'occasion d'une victoire de son équipe de Nice à Geoffroy-Guichard (3-2), il avait lancé "On les baise, les Verts", pour fêter le but victorieux à la dernière minute. Mounier avait demandé, la semaine dernière, à rencontrer les supporters hostiles à son arrivée pour s'expliquer. Il n'en aura finalement pas eu le temps : exfiltré en Italie, il ne jouera jamais pour les Verts.  

  • Anthony Lopes, le derby jusque sur le maillot

Anthony Lopes, le gardien de l'OL, doit s'attendre lui aussi à subir les foudres du stade Geoffroy-Guichard. Mardi, à Marseille en Coupe de France, le portier originaire de Givors, à mi-chemin entre Lyon et Saint-Étienne, a rayé le nom du club stéphanois du palmarès de la compétition, inscrit sur le numéro de son maillot. Une provocation de plus dont Lopes a dû s'excuser dans le quotidien Le Progrès, qui paraît aussi bien dans le Rhône que dans la Loire. Peine perdue face à l'ampleur prise par son geste sur les réseaux sociaux. "Je ne pensais pas que cela prendrait de telles proportions", a-t-il avancé en guise d'explication. "Si j'ai blessé ou dénigré l'ASSE, j'en suis désolé. Ce n'était pas mon intention."

  • En tribunes, toujours aussi chaud

Le climat est également extrêmement tendu en tribunes. Depuis quelques années, le théâtre des affrontements entre supporters des deux camps dépasse les stades et les violences - agressions, courses-poursuites, batailles rangées sur terrain vague, etc. - conduisent devant les tribunaux. En mars 2016, un homme présenté comme un ex-ultra lyonnais avait été condamné par le tribunal de Saint-Étienne à un an d'emprisonnement, dont six mois avec sursis, pour avoir participé à l'agression d'un employé de banque supporter des Verts. La Préfecture de la Loire a toutefois autorisé le déplacement de 771 supporters lyonnais dans le Chaudron où l'espace visiteurs peut accueillir 2.000 personnes, et leur arrivée sera strictement encadrée. Première amorce d'un dégel ? Réponse dimanche soir, à Geoffroy-Guichard.