La F1 passe sous pavillon américain

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Liberty Media a pour objectif d'enrayer le déclin actuel de la F1 en proposant par exemple davantage de courses. © LARS BARON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, les actionnaires du groupe Liberty Media ont donné leur accord pour le rachat de la F1 pour la somme de 8 milliards de dollars. 

Les actionnaires de Liberty Media ont approuvé mardi le rachat de la Formule 1 qui va donc passer sous pavillon américain sitôt obtenu l'accord de la Fédération internationale de l'Automobile (FIA). Le groupe a confirmé mardi son intention de finaliser le rachat d'ici la fin mars, juste à temps pour le premier Grand Prix de la saison en Australie le 26 mars.

8 milliards de dollars. Lors d'une assemblée générale extraordinaire au siège du groupe à Englewood dans le Colorado, les actionnaires ont donné leur accord à ce rachat pour 8 milliards de dollars (soit 7,4 milliards d'euros), annoncé en septembre et qui fait passer l'un des sports les plus regardés au monde sous le contrôle du groupe du très discret milliardaire John Malone.

Après plus d'une décennie sous le contrôle du fonds d'investissement CVC Capital Partners, la F1 va donc prendre une nouvelle direction, son dirigeant tutélaire, Bernie Ecclestone, âgé de 86 ans, devant passer progressivement la main à Chase Carey, ancien bras droit d'un autre magnat des médias, Rupert Murdoch pour qui il avait développé la chaine Fox Sports.

"Rare d'acheter une franchise de cette taille". La F1 "concernait en 2016 cinq continents, 21 pays, 21 courses, 400 millions de fans et une population très intéressante pour les sponsors et les annonceurs", se félicitait récemment Gregory Maffei, le directeur exécutif de Liberty Media lors d'une conférence avec les analystes financiers. "C'est assez rare, et pratiquement impossible, de pouvoir acheter une franchise sportive de la taille de la Formule 1. Vous ne pouvez pas acheter les jeux Olympiques, ou la FIFA" (Fédération internationale de football), a-t-il ajouté.

Enrayer le lent déclin de la F1. La F1 traverse actuellement une passe difficile, face à la désaffection du public de moins en moins nombreux à regarder les courses, que cela soit sur les circuits du monde entier ou à la télévision. Les gérants des circuits ont de plus en plus de peine à réunir les sommes coquettes réclamées pour obtenir le droit d'accueillir le "plateau", composé d'environ 20 voitures. Pour enrayer ce lent déclin, Liberty Media souhaite accroître le nombre de courses. Mais il lui faudra convaincre non seulement la FIA mais aussi la dizaine d'écuries alors que des négociations difficiles vont bientôt s'engager sur le partage des 1,8 milliard de dollars générés annuellement par le sport, l'accord actuel expirant en 2020.