JO 2024 : qui sont les adversaires de Paris ?

Matteo Renzi lors de l'annonce de la candidature de Rome.
Matteo Renzi lors de l'annonce de la candidature de Rome. © ANDREAS SOLARO / AFP
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Benjamin Bonneau , modifié à
Outre Paris, quatre autres villes sont candidates à l'organisation des Jeux olympiques : Boston, Hambourg, Rome et Budapest.

Et si, cette fois, c'était (enfin) la bonne ? Après trois échecs en 1992, 2008 et surtout en 2012, Paris retente sa chance en présentant officiellement sa candidature pour l'organisation des JO d'été de 2024. Mais la France n'est pas la seule à ambitionner de recevoir les sportifs du monde entier. Europe 1 vous présente les adversaires de Paris.

Boston (Etats-Unis), mais pour combien de temps ?

La capitale du Massachusetts a longtemps fait figure de favori, les Etats-Unis n'ayant plus accueilli les Jeux Olympiques depuis 1996, à Atlanta. Mais depuis que le comité olympique américain a donné son feu vert à Boston, le 8 janvier dernier, les doutes s'amoncellent, notamment du point de vue financier. Résultat : la cote d'amour de la candidature a dégringolé. Un groupe d’opposants appelé "No Boston" a même vu le jour. Le dernier sondage fait ainsi état de seulement 39% des habitants de Boston favorables à l'organisation des JO chez eux. Une impopularité qui pourrait même conduire les Etats-Unis à changer leur fusil d'épaule et à changer de ville-candidate. Voire à repousser une candidature à l'hiver 2026 ou 2028.

Hambourg (Allemagne) l'impopulaire

Préférée à Berlin, la deuxième plus grande ville d'Allemagne a un atout fort dans sa manche pour séduire le CIO : ses installations sportives sont concentrées sur une seule et même zone. Suffisant pour enfin l'emporter, après cinq candidatures infructueuses ? Rien n'est moins sûr tant les Allemands semblent, pour l'heure, réservés. Un référendum est même prévu en novembre pour leur demander s'ils ont vraiment envie de voir cette candidature aller au bout.

Rome (Italie) et le spectre de la corruption

C'est la première ville à s'être officiellement déclarée candidate, en décembre dernier, par la voix de Matteo Renzi. Mais depuis, la candidature romaine bat de l'aile. Et l'arrivée, en février, de l'ancien patron de Ferrari, Luca Di Montezemolo n'a pas réassuré le CIO. L'existence de plusieurs sites sur d'autres villes (Florence, Naples ou Milan) inquiète en effet. Et entre la crise économique traversée par le pays et les soupçons de corruption qui ont fleuri tout au long de l’Expo universelle de Milan 2015, le contexte n'est pas vraiment favorable à la ville Eternelle.

Budapest (Hongrie) la rêveuse

Le conseil municipal a adopté mardi à une très large majorité l'engagement de la capitale hongroise dans une candidature. Avec ce vote, Budapest "a la possibilité de réaliser les rêves" olympiques de la Hongrie, s'est réjoui le président du Comité olympique hongrois (MOB), Zsolt Borkai. Membre fondateur du Comité international olympique (CIO) et déjà candidate à cinq reprises - y compris pour les premiers Jeux de l'ère moderne, en 1896 - la Hongrie n'a jamais obtenu l'organisation des JO. Sa dernière candidature remonte à 1960.