JO 2024 et 2028 : le CIO doit valider la règle qui permet une double attribution

Thomas Bach, chef du mouvement olympique crédit : JUAN MABROMATA / AFP - 1280
Thomas Bach souhaite sanctuariser les dossiers de Paris et Los Angeles en leur garantissant l'une des deux éditions 2024 ou 2028 © Etat d'urgence: l'interdiction de participer à des manifestations censurée
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avec AFP , modifié à
Des coûts réduits et peu de nouvelles constructions pour Los Angeles, un réseau ferré performant et des sites sportifs au coeur de la capitale pour Paris, chaque ville tente de défendre son projet pour 2024.

Le CIO doit faire un pas de plus vendredi vers une désignation simultanée en septembre des organisateurs des JO-2024 et 2028. Seule inconnue, l'ordre de l'attribution : Paris et Los Angeles, uniques candidates, font officiellement campagne pour 2024 exclusivement.

Une nouvelle règle vendredi, une attribution en septembre. Vendredi, après avoir reçu les conclusions d'un groupe de travail, la commission exécutive du CIO devrait se prononcer en faveur d'un double vote le 13 septembre prochain à Lima. La recommandation sera ensuite soumise à la centaine de membres du CIO réunis en session extraordinaire en juillet à Lausanne. Thomas Bach, chef du mouvement olympique, qui déplore qu'il y ait "trop de perdants" durant la phase de candidature, souhaite ainsi sanctuariser les dossiers de Paris et Los Angeles, en leur garantissant l'une des deux éditions 2024 ou 2028.

Paris 2024, Los Angeles 2028 ? Mercredi, le patron de la candidature américaine Casey Wasserman a semblé ouvrir la porte pour la première fois à une candidature de LA pour 2028, avant que Los Angeles, dans une mise au point, ne répète que LA est "la ville idéale pour accueillir les JO-2024". Dans ce jeu de dupes, Paris comme Los Angeles continuent donc à se positionner uniquement pour 2024, même si, pour beaucoup d'observateurs, le scénario de Jeux en 2024 à Paris et en 2028 à Los Angeles semble se dessiner.

Le projet californien comme modèle pour les JO suivants. Le projet californien, axé sur l'utilisation de structures existantes et en cours de construction, peut marquer l'entrée dans la nouvelle ère souhaitée par le CIO. Los Angeles, qui a décidé de ne pas construire de Village olympique et d'utiliser des résidences universitaires, peut montrer à d'autres capitales qu'organiser les Jeux est possible sans construire et sans se ruiner. 

"Comme nous n'avons pas beaucoup à construire, la double désignation bénéficierait surtout à la candidature suivante. Cela ne nous amènerait rien qu'une autre ville soit désignée avant nous, alors que la ville qui serait désignée après nous, en profiterait beaucoup plus, en termes d'économie de coûts, grâce à notre modèle", assure encore Wasserman, mettant en avant son modèle "low risks", applicable ailleurs dans le monde. 

Les atouts de Paris pour 2024. "Ce n'est pas une tactique de mettre en avant le centenaire (des JO-1924 à Paris). Cela fait partie des atouts classiques comme le fait qu'on présente une 4ème candidature et le fait que l'on est un partenaire qui accueille régulièrement des événements avec succès", explique Tony Estanguet, coprésident de la candidature parisienne. Autre avantage de la capitale, son réseau de transport en commun et la centralité des sites qui accueilleront "22 sports dans un rayon de 10 km", ajoute l'ancien champion olympique.

La dynamique politique est également au rendez-vous pour 2024 avec une implication du président de la République. "Si aujourd'hui la dynamique s'arrête parce qu'on n'a pas eu les JO-2024, ce sera très compliqué de la retrouver. On sait que les interlocuteurs ne seront plus là pour 2028 alors que le tandem Emmanuel Macron/Anne Hidalgo peut être là pour 2024".