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A.D
Le président de la fédération mondiale de l'automobile promeut la voiture électrique avec une course de Formule E qui se déroule en plein Paris, aux Invalides.
INTERVIEW

Hong-Kong déjà, Berlin, Brooklyn et Montréal bientôt, et ce samedi samedi matin, Paris. La deuxième édition du Grand Prix FIA de Formule E se joue en pleine capitale, aux Invalides. Il s'agit de la version électrique de la Formule 1. L'idée d'implanter le sport automobile dans les villes a pris forme l'esprit de Jean Todt. Le président de la fédération mondiale de l'automobile était l'invité d'Europe 1 dans l'émission C'est arrivé cette semaine pour évoquer ces courses d'un nouveau genre.

Vitrine. Ce championnat international de Formule E a germé il y a six ans. "Le monde change. Il faut avoir une vision de demain et dans les nouvelles technologies de pointe, il y a les voitures électriques", expose l'ex-patron de la scuderia Ferrari. La voiture est adaptée à la ville, souligne-t-il, "parce qu'elle ne fait pas de pollution, pas de bruit et a une limitation d'autonomie." La compétition automobile fait donc office de vitrine. 

La formule 1, discipline phare, évolue aussi. L'homme de course ne rejette pas pour autant la Formule 1, qui reste la "discipline phare" de la course auto. "La Formule 1 va plus vite mais elle doit évoluer également. Depuis trois ans, on a des motorisations hybrides, qui consomment beaucoup moins de carburant, environ 40%." Selon lui, Formules E et 1 sont complémentaires. "Il y a une place pour chaque catégorie. Mais il fallait avoir une vision pour le futur en pensant à ces monoplaces de voiture électrique." Et dans les baquets, les noms ne sont pas inconnus : Alain Prost et Jean-Paul Driot forment l'équipe Renault avec leurs pilotes Sébastien Buemi et... Nicolas Prost, fils de l'ex-champion de F1.

De l'innovation. Les monoplaces électriques sont bel et bien de nouvelles bêtes de course, avec une spécificité, leurs pneus : "Michelin a conçu un pneu identique pour le sec et le mouillé. C'est la seule discipline qui permet l'utilisation d'un pneu unique." Reste aussi la contrainte : la batterie à autonomie limitée. "La course d'environ une heure se fait avec un changement de voiture. Dans un an et demi, il n'y aura qu'une voiture pour toute la course." Une amélioration des performance qui sera "transposable sur la voiture de Monsieur ou Madame Toulemonde", promet Jean Todt.