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avec la rédaction d'Europe 1 , modifié à
VICTIME - Jean-Pierre Papin a évoqué jeudi sur Europe 1 la sortie médiatique de Karim Benzema dans la presse espagnole.
INTERVIEW

Dans le désormais fameux entretien qu’il a accordé à Marca, Karim Benzema, absent de la liste des 23 Bleus retenus pour l’Euro, se considère comme la victime du choix de Didier Deschamps, influencé selon lui par la "partie raciste" de la France. Mais, remontons un peu le temps : un an en arrière, on aurait autant parler de son absence que de celle de Mathieu Valbuena, l’un des cadres des Bleus version Deschamps. L’affaire de la "sextape", "Petit Vélo" l’a lui aussi payé au prix fort.

"Certainement parce que cette histoire l'a perturbé..." C’est ce qu’a voulu rappeler l’ancien avant-centre des Bleus, Jean-Pierre Papin, 54 sélections entre 1986 et 1995, jeudi, dans le Grand Direct des Médias sur Europe 1. "La véritable victime de l’histoire, c’est Mathieu Valbuena", a insisté "JPP". "Il a fait une saison plombée par les blessures, certainement parce que cette histoire l’a perturbé. Et aujourd’hui, Mathieu Valbuena, on n’en parle plus. On fait attention aux paroles de Karim Benzema…"

L’ancien avant-centre de l’OM, qui sera l’une des voix de BeIn Sports pendant la durée de l’Euro, considère que les propos tenus par Benzema sont "graves" et estime que le joueur du Real Madrid fait montre d’une certaine ingratitude envers le sélectionneur national. "Je m’en souviens juste d’une chose, c’est que quand Karim Benzema était au plus mal, que pendant X mois (1.222 minutes précisément, entre octobre 2012 et octobre 2013, ndlr) il n’a pas marqué un but, le seul qui l’a défendu, le seul qui l’a mis dans l’équipe, c’est Didier Deschamps, donc s’il y a une chose qu’il ne peut pas dire, c’est que Didier Deschamps est raciste."

"À une semaine de l’Euro, il faut penser Bleus". JPP" conclut son intervention par un appel en forme de mobilisation : "À une semaine de l’Euro, il faut penser Bleus. Les joueurs savent se protéger de ce genre d’informations, même si je n’en connais pas qui ne va pas sur les réseaux sociaux, qui ne regarde pas les informations. Aujourd’hui, je suis derrière l’équipe de France. Les propos des uns et des autres, ça me touche mais il faut aller de l’avant, il faut penser sport. Didier Deschamps réglera ses comptes après et il aura tout le loisir de le faire". On pourrait presque ajouter qu’on n’attend que ça…