Football : la LFP ouvre une instruction après les heurts à Bastia

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G.V. avec AFP , modifié à
Une enquête a été ouverte après les incidents survenus lors de la venue du PSG à Bastia.

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a ouvert une instruction à l'encontre du SC Bastia jeudi après les incidents survenus contre le Paris SG, lors du match de la 1re journée de L1 où le Parisien Lucas avait été atteint par une hampe de drapeau. "Au vu de la gravité des faits, la Commission a décidé de placer le dossier en instruction (...) la Commission convoque les dirigeants du SC Bastia pour la séance du jeudi 15 septembre 2016", indique la LFP dans un communiqué. Pour ces faits, le club corse encourt une sanction pouvant aller du huis clos partiel à une suspension de stade.

Un match qui dégénère. Vendredi dernier, le match d'ouverture de la nouvelle saison avait été interrompu quelques minutes après que Lucas eut été touché par une hampe souple de drapeau rabattue par un supporteurs bastiais. L'attaquant brésilien s'était écroulé en se tenant la tête, avant de se relever assez rapidement pour tirer un corner. Le match s'était fini dans la tension générale sur le terrain, avec des échauffourées entre joueurs. Après le match, Lucas avait exprimé sa colère en zone mixte: "Chaque fois qu'on vient ici pour jouer c'est comme ça, il n'y a pas les conditions pour jouer. Nous, on vient pour les trois points et eux sont là pour faire le 'bordel'". 

De son côté, le club bastiais avait immédiatement reproché à Lucas une simulation. "Il n'y a pas eu de coup porté, le joueur n'avait pas à s'effondrer, on espère que cette simulation sera sanctionnée", avait dit le directeur des services généraux du club, Antoine Agostini, chargé de la sécurité. Ce dernier avait expliqué être monté au PC sécurité avec le délégué de la Ligue de football professionnel (LFP), Paul Declaude, visionner les images de l'incident et avait tout de même condamné le geste: "l'intention de toucher y est, et on fera ce qu'il faut pour que ce supporter prenne ses responsabilités, mais il ne l'a pas touché. Ce n'est pas une question de version mais de preuve absolue".

La LFP veut marquer le coup. Ces faits ont suscité la vive réaction de Didier Quillot, le directeur général de la LFP au micro de Canal+. "Je condamne ce qui s'est passé à Bastia. La question n'est pas de savoir si Lucas a été touché ou pas. La question c'est qu'il y avait un individu qui n'avait rien à faire dans le stade et qui n'est pas un supporter. Il faut maintenant que Bastia prenne ses responsabilités et fasse en sorte que cet individu ne puisse pas accéder au stade.

Le lendemain des faits, le syndicat des joueurs avait dénoncé "une agression". "Qu'importe qu'il y ait eu contact ou non, cette polémique-là n'a pas lieu d'être !", avait souligné l'UNFP. Le club corse avait répondu dans un communiqué en se moquant de "l'indignation à géométrie variable des représentants de l'UNFP". "Où étaient ces mêmes représentants quand il convenait de dénoncer les gravissimes - et pour le coup plus que réelles - agressions physiques dont deux joueurs et l'entraîneur adjoint de notre équipe ont été victimes un soir d'octobre 2014 à Nice ?", s'était insurgé le club corse.