Football-Euro 2017 : face à la Suisse, les Bleues en quête des quarts et de la manière

Les Bleues ont livré une pâle copie face à l'Autriche (1-1), samedi, "même si tout n'a pas été négatif non plus" selon Camille Abily.
Les Bleues ont livré une pâle copie face à l'Autriche (1-1), samedi, "même si tout n'a pas été négatif non plus" selon Camille Abily. © TOBIAS SCHWARZ / AFP
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Après des débuts poussifs, l'équipe de France féminine devra assurer un résultat positif contre la Suisse, mercredi, pour se hisser en quarts de finale de l'Euro. Sous peine d'une immense déconvenue.

Elles n'ont besoin que d'un match nul pour se qualifier pour les quarts. Mais les Bleues, pour enfin lancer leur Euro, devront hisser leur niveau de jeu face à la Suisse, lors du dernier match du groupe C, mercredi soir (20h45) à Breda, aux Pays-Bas.

Pour enfin lancer leur tournoi. On attendait beaucoup des joueuses d'Olivier Echouafni avant la compétition. Après deux matches, la déception est à la hauteur des espoirs fondés en elles. Considérée comme l'une des favorites du tournoi, la France a pourtant peiné face à l'Islande (1-0) et l'Autriche (1-1), deux équipes moins bien classées (respectivement 19e et 24e) qu'elle au classement Fifa (3e). Deux prestations qui font un peu tâche, alors que les Pays-Bas, auteur d'un sans-faute devant son public, ou l'Angleterre, monstrueuse d'efficacité, ont impressionné dans le même temps.

"Un début assez poussif". Les Bleues ne s'en cachent pas. Camille Abily, l'une des cadres de l'équipe de France, évoque "un début assez poussif". "Je ne sais pas si on joue mieux ou moins bien (que lors des dernières compétitions). Par contre, ce qui est sûr, c'est que le niveau général du football féminin a évolué, c'est beaucoup plus homogène. Par le passé, notamment à l'époque de Bruno Bini (2007-2013), il y avait quand même beaucoup plus d'espaces, et on était moins attendu aussi", a-t-elle tenté d'expliquer.

À la recherche de la folie. Mais alors, qu'est-ce qui manque aux Bleues ? De l'impact dans les duels, sûrement, de l'efficacité devant le but, assurément. Peut-être faut-il mettre "plus de folie, plus de créativité, et jouer plus en première intention quand on est dans les 30 mètres adverses", analyse encore la milieu de terrain de Lyon. "Maintenant, il s'agit de se libérer un petit peu plus", abonde le sélectionneur Olivier Echouafni. "Je pense que là, on va entrer dans une nouvelle compétition avec des matches qui sont pratiquement à couperets. À nous de faire ce qu'il faut. On n'a pas de pression particulière si ce n'est d'être très concentré sur notre qualification", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse d'avant-match.

Un match plus ouvert ? Contrairement à leurs deux matches précédents, les Bleues devraient bénéficier de plus d'espaces face aux Suissesses. Celles-ci sont en effet condamnées à un succès pour espérer voir les quarts. "Pour se qualifier, il va falloir qu'elles sortent de derrière, qu'elles ne fassent pas bloc bas comme nos précédents adversaires. À moins que la coach adverse décide de rester dans ce schéma mais cela m'étonnerait", a souligné Echouafni.

Echouafni "a trouvé la formule". Celui des Françaises avait été considérablement modifié contre l'Autriche, avec pas moins de cinq nouvelles joueuses dans le onze de départ. "J'ai trouvé la formule et j'apporterai encore des changements", a promis le coach mardi, avec cette idée en tête : "gagner le match et ne pas se contenter de faire un nul".

Seule une victoire par un écart supérieur à celui de l'Autriche - si celle-ci s'impose face à l'Islande – garantirait à la France la première place du groupe. Si Françaises et Autrichiennes s'inclinent, en revanche, la deuxième place sera décidée grâce à la différence de buts globale, les buts marqués puis les critères disciplinaires. Si les deux équipes sont toujours à égalité, la France sera devant grâce à son coefficient UEFA. Mais ce serait dommage de devoir en arriver là...