Fifa : le CIO joue (un peu) contre Platini

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Michel Platini, suspendu pour 90 jours, n'a visiblement pas les faveurs du CIO. © Lionel BONAVENTURE/AFP
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avec AFP , modifié à
AVIS - Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, espère un "candidat extérieur crédible et de haute intégrité".

La candidature de Michel Platini à la présidence de la Fifa, déjà remise en cause par certains avant jeudi, va évidemment souffrir de la suspension de 90 jours prononcée à son encontre par la commission d'éthique de l'instance internationale. Quelques heures seulement après l'annonce de la sanction, le Comité olympique international (CIO) a publié un communiqué qui ne laisse guère de place au doute : Michel Platini, président de l'UEFA et vice-président de l'instance, ne bénéficie pas de son soutien.

Le CIO espère qu'un "candidat extérieur crédible et de haute intégrité" se présentera à la présidence de la Fifa, écrit le président de l'instance, Thomas Bach. "Trop c'est trop", poursuit le président du CIO. "Nous espérons que tout le monde à la Fifa a au moins compris qu'il n'était plus possible de rester passif." Puis Thomas Bach en rajoute une couche : "La Fifa doit prendre conscience qu'il est désormais question de bien davantage qu'une simple liste de candidats. Il y a aussi un problème structurel et il ne sera pas résolu uniquement par l'élection d'un nouveau président." Aïe.

Tokyo Sexwale va-t-il sortir de la boîte ? Jeudi, outre Platini, un autre des prétendants à la succession de Blatter a été sanctionné  par la commission d'éthique de la Fifa : le Sud-Coréen Chung Mong-joon, suspendu pour six ans. D'autres candidats de moindre importance restent sur les rangs : le prince jordanien Ali bin Al Hussein, l'ancienne star du football brésilien Zico et le président de la Fédération du Liberia, Mussa Bility. Un outsider pourrait également se déclarer : le Sud-Africain Tokyo Sexwale, ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela, nommé récemment à la tête du Comité de surveillance de la Fifa pour Israël et la Palestine. Il a reçu mardi un soutien de poids en la personne de Franz Beckenbauer, sommité du football allemand. Une autre voix sur laquelle Michel Platini ne pourra pas compter dans les mois qui viennent.