Noël Le Graët est président de la FFF depuis 2011. 5:21
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Noël Le Graët n’a pas encore décidé s’il se représentera ou non pour un nouveau mandat à la tête de la Fédération française de foot. Invité sur Europe 1, le patron de la FFF a évoqué sa succession, mettant en avant Didier Deschamps ou encore Marc Keller, l’actuel président du RC Strasbourg.
INTERVIEW

Noël Le Graët va-t-il rempiler pour un nouveau mandat ? Le président de la Fédération française de foot, à la tête de l’institution depuis 2011, n’a toujours pas annoncé s’il se représentera ou non aux prochaines élections, l’an prochain. "Pour le moment je n’ai pas pris de décision. Je prendrai la décision lors de l’assemblée du mois de décembre, puisque l’élection aura lieu au mois de mars", a confirmé Noël Le Graët, dans l’émission Face aux auditeurs d’Europe 1.

Le président de la FFF, âgé de 78 ans, a tout de même accepté d’évoquer sa succession. Et parmi les héritiers potentiels, il a évoqué les cas de Didier Deschamps, de Marc Keller (actuel président du RC Strasbourg) et de… Michel Platini.

>> L’intégralité de l’interview de Noël Le Graët "Face aux auditeurs d’Europe 1" est à écouter samedi soir de 20h à 21h

"J’ai dit à Didier Deschamps qu’il devrait y aller un jour"

Noël Le Graët l’a répété : Didier Deschamps a tout, selon lui, pour faire un parfait président de la FFF. "J'ai dit à Didier Deschamps qu'il devrait y aller un jour. Il a bien entendu la connaissance du foot, il sait compter et ça vous le savez bien, je le sais aussi. Il sait aussi faire avec les sponsors et il est très bon en communication", a assuré l’ancien président de Guingamp.

Sauf que le sélectionneur des Bleus n’a pas l’air d’être emballé par le poste, du moins à court terme. "Je le taquine souvent mais un peu moins en ce moment parce que je sens que ce sera difficile (qu'il se porte candidat) dans les deux ans qui viennent", a admis Noël Le Graët, alors que les Bleus disputeront cet été l’Euro, reporté d’un an en raison de la pandémie de coronavirus.

Marc Keller, "quelqu’un de remarquable"

Le président de la FFF a dit regarder pour sa succession "plutôt dans les présidents de Ligue 1". "Mais la difficulté pour eux, c’est qu’il faut quitter le club, et ça c’est dur", a-t-il prévenu. "Certains aimeraient bien, comme Jean-Michel Aulas", a ajouté Noël Le Graët. Le patron de l’Olympique lyonnais n’a pas caché son intention de se porter un jour candidat pour la présidence de la FFF, mais il reste une figure clivante.

Noël Le Graët a évoqué une autre piste : celle menant à Marc Keller, l’actuel président du Racing club de Strasbourg, qui a fait remonter le club alsacien en Ligue 1 en quelques années. "Il y aussi mon copain de Strasbourg, quelqu'un de remarquable et de plus jeune", a déclaré Le Graët, en référence à l’ancien milieu de terrain offensif.

Michel Platini ? "Je l’ai perdu de vue"

Et quid de Michel Platini ? "Je ne sais pas s'il a envie, mais je ne crois pas. Je ne veux pas dire qu'il ne ferait pas un excellent président, il a eu des fonctions qui lui permettent de diriger une fédération sans problème. Mais je l'ai perdu un peu de vue donc je ne sais pas quelles sont ses intentions", a commenté Noël Le Graët au sujet de l’ancien président de l’UEFA, aujourd’hui en marge du monde du football depuis sa condamnation dans l’affaire du "Fifagate".  

"Un ancien joueur peut parfaitement diriger la Fédération, mais…"

Noël Le Graët a également glissé un (petit) tacle à Luis Fernandez, qui tente de mobiliser une liste concurrente pour la présidence de la FFF avec l’aide d’anciennes gloires de l’équipe de France. "Un ancien joueur peut parfaitement diriger la fédération, à condition de savoir s'entourer. A la fédération il y a certes le foot, l'équipe de France, mais aussi le côté commercial et les sponsors. Il aussi les rapports avec l'État, avec la FIFA, avec l'UEFA", a mis en garde le patron de la FFF.  

"Il faut trouver quelqu'un de plus jeune et compétent, qu'il soit joueur ou pas joueur. La possibilité est toujours ouverte à ceux qui veulent bien, à condition de gagner l'élection. Ce n’est pas tout de dire 'j'ai envie d'y aller', mais il faut gagner", a ajouté Le Graët. "Ensuite, il faut avoir autour de soi une bonne équipe. C'est comme une équipe de foot, vous ne pouvez pas travailler tout seul."