Championnats de France d'athlétisme : 7ème titre pour Lavillenie, 17ème pour Mélina Robert-Michon

Renaud Lavillenie, champion de France 2017 crédit : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP - 1280
Renaud Lavillenie a sauté les 5,80 mètres dimanche à Marseille © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le perchiste s'est offert un nouveau titre national alors que le contexte n'était pas idéal puisqu'il est devenu papa deux jours plus tôt.

Le perchiste Renaud Lavillenie a assuré un 7ème titre national en plein air avec 5,80 m dimanche à Marseille alors que la lanceuse de disque de bientôt 38 ans a décroché son 17ème titre.

Deux nuits mouvementées. "Je suis super content, j'ai réussi à continuer mes réglages. J'ai forcément cette petite frustration à 5,90 m [barre ratée de peu au 2ème essai, ndlr], mais le plus important était déjà acquis", a expliqué Lavillenie, détenteur du record du monde (6,16 m), qui a dû composer avec deux nuits quasiment sans sommeil entre mercredi et vendredi, du fait de la naissance de sa fille.

"Jusqu'à hier, je n'avais pas forcément la tête à Marseille. Même dans un contexte pas idéal, j'ai réussi à m'en sortir. Je vais pouvoir continuer ma préparation, mes entraînements et me concentrer sur Monaco (le 23 juillet), qui sera ma dernière 'compét' avant [les Mondiaux de] Londres", a ajouté le spécialiste du saut à la perche.

Un bon résultat. "Le seul truc qu'on peut regretter, c'est que le vent nous a fait des caprices. Mais la mise en place de son saut commence à se rapprocher de ce qui se fait de mieux. Ça me rassure un peu parce qu'il est dans une forme ascendante et il le sent aussi. Il va se présenter dans de très bonnes conditions à Londres", a estimé l'entraîneur Philippe D'Encausse.

17ème titre pour la discobole Robert-Michon. Autre Lyonnaise, la discobole Mélina Robert-Michon a pour sa part assuré le coup pour une 17ème couronne hexagonale au disque. Mais la vice-championne olympique, qui soufflera ses 38 ans bougies mardi, l'a fait par la plus petite des marges (60,46 m au 5ème essai contre 59,95 m) face à Pauline Pousse. 

Une belle performance au saut en longueur. À la longueur, le Polynésien Railhau Maiau (25 ans) a profité d'un vent trop favorable (+3,4 m/s) pour planter un 5ème essai à 8,22 m et devancer le vétéran Kafétien Gomis (37 ans), qui a franchi 8,17 m (+2,3 m/s) à la 6ème et dernière tentative. Les sauts ont d'ailleurs été un motif de satisfaction pour le nouveau DTN Patrice Gergès.

Ce dernier s'est refusé à émettre un pronostic pour Londres. "On ne va pas comparer la fin d'une olympiade, qui est la fin d'une période de préparation, avec le début d'une olympiade post-jeux qui ont super bien réussis. Là on est dans la dépression physique de certains et la montée en puissance des autres, qui ne doit pas être pour Londres, mais pour Tokyo (JO-2020)", a-t-il rappelé.

Un vent difficile à dompter au triple saut. Jeanine Assani Issouf a réalisé les minimas (14,25 m) au triple saut à son 3ème essai (14,39 m), après avoir atterri à 14,48 m au deuxième mais avec un vent trop favorable (2,6 m/s). Victorieuse de la longueur vendredi avec 6,93 m, une performance néanmoins gâchée par le fort souffle du mistral (+4,3 m/s), la locale Elolyse Lesueur a franchi 14,04 m à sa 2ème tentative, puis a abandonné le concours après son 3ème essai "par précaution", souffrant d'une talonnade.