Le CrossFit attire de plus en plus de passionnés. (Photo d'illustration) 1:49
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Cyrille de La Morinerie, édité par Antoine Terrel
Raymonde, passionnée de CrossFit depuis huit mois, a même tenté de se qualifier pour les championnats du monde de la discipline, qui débutent jeudi aux États-Unis.
REPORTAGE

C'est l'un des sports en vogue. Le CrossFit, pratique à haute intensité mêlant haltérophilie, gymnastique et musculation, est plébiscité par les adeptes de la salle de sport et les jeunes… mais pas seulement. Raymonde, habitante de l'Allier de 80 ans, a découvert sur le tard cette discipline et la pratique désormais avec assiduité. Au point d'avoir tenté de se qualifié pour les Championnats du monde qui débutent jeudi aux États-Unis…

Deux fois par semaine à la semaine de sport

Raymonde a découvert le CrossFit par sa fille, il y a huit mois. Et depuis, elle ne peut plus s'en passer. Deux fois par semaine, l'octogénaire se rend donc dans la salle de sport de sa commune à Creuzier-le-Vieux, et y enchaîne les levers de poids et les courses fractionnées. "Ça me permet de garder la forme, de la souplesse, de m'apporter un peu de force", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Il faut faire un effort, mais ce n'est pas plus difficile qu'autre chose."

"Son évolution est impressionnante", témoigne son entraîneur

Et la passionnée s'en sort très bien, à en croire Thomas, son entraîneur, qui n'en revient pas des progrès de son élève. "Son évolution est impressionnante. Elle retrouve une certaine autonomie, des gestes qu'elle ne faisait plus. Elle se met à sauter, à recourir, se met en appui sur les mains", décrit-t-il. 

Compétitrice dans l'âme, Raymonde a même décidé de tenter les qualifications pour les mondiaux de CrossFit, et ce, alors que seuls quatre octogénaires dans le monde se sont lancés dans la compétition. Mais elle a malheureusement échoué. "Certaines épreuves étaient difficiles, avec trop de poids pour moi", explique-t-elle, tout en affirmant avoir trouvé ces qualifications trop déséquilibrées. En effet, la catégorie "seniors" débutait à partir de seulement 55 ans. "Il n'y avait pas de qualification pour les gens au-dessus de 75 ans", s'agace-t-elle. Et d'assurer : "Moi, à 55 ans, j'en aurais fait dix fois plus."

Malgré son échec, Raymonde promet de retenter sa chance l'année prochaine, et se voit continuer le CrossFit encore longtemps. "C'est mieux que la maison de retraite", plaisante l'octogénaire.