Aymeric Laporte : "quelque chose dont tu rêves depuis tout petit"

Aymeric Laporte en équipe de France (1280x640) Franck FIFE/AFP
Aymeric Laporte, ici au centre avec ses coéquipiers Matuidi, Gameiro, Kurzawa et Coman (de g. à dr.). © Franck FIFE/AFP
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Julien Froment et , modifié à
ÉQUIPE DE FRANCE - Retenu pour la première fois chez les Bleus, le défenseur de l'Athletic Bilbao a révélé ses premières impressions au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Il a longtemps attendu. Retenu depuis cinq ans dans les équipes de France (moins de 17, 18, 19 ans puis Espoirs), Aymeric Laporte a toujours eu l'ambition d'intégrer un jour les A. Au fil des mois, cette ambition était presque devenue une fixation. L'attente a pris fin jeudi dernier quand Didier Deschamps a annoncé son nom parmi la liste des joueurs retenus pour affronter la Bulgarie, vendredi, et les Pays-Bas, lundi, en éliminatoires de la Coupe du monde 2018.

Et lundi, Laporte a enfin franchi le seuil du château de Clairefontaine avec un statut d'international en devenir. "C'est quelque chose de très important dans la vie d'un joueur, quelque chose dont tu rêves depuis tout petit", a-t-il confié au micro d'Europe 1 lundi soir, quelques heures après son arrivée au rassemblement des Bleus. "C'est vraiment quelque chose que tu regardes de loin quand tu n'y es pas. Après, quand tu y es, il faut se mettre dans le bain très vite, et aujourd'hui, je suis très heureux de pouvoir être ici."

Fidélité à la France. Cette convocation de Laporte chez les Bleus met fin à un long feuilleton. En effet, le 30 août dernier, le quotidien sportif espagnol Marca annonçait que le nouveau sélectionneur de la Roja, Julen Lopetegui, avait convaincu Laporte de porter le maillot rouge plutôt que le bleu. Le tout appuyé par une photo du joueur tenant dans sa main les deux tuniques. Aujourd'hui, Laporte explique qu'il n'a jamais eu la moindre hésitation.

"À aucun moment, je ne pouvais être sélectionné avec l'équipe d'Espagne, parce que je n'ai ni le passeport, ni la pièce d'identité", a-t-il insisté. "J'aurais pu la demander il y a plus de deux ans, mais je ne l'ai pas fait car j'attendais forcément l'équipe de France. Comme je vous le disais, ça a toujours été un rêve. J'ai commencé à jouer à 17 ans avec l'équipe de France (avec les moins de 17 ans, donc, ndlr) et je suis encore là. Plus de six ans avec l'équipe de France, ce n'est pas rien."

Un rôle de doublure uniquement ? Interrogé sur les qualités de Laporte lundi, le sélectionneur Didier Deschamps a expliqué en conférence de presse : "C'est quelqu'un qui a beaucoup de régularité avec son club, l'Athletic Bilbao, où, depuis plusieurs saisons, il est performant. Son club a tendance à évoluer dans un bloc assez bas, ce qui n'est pas quelque chose de problématique. Il a une bonne lecture du jeu, il est capable de bien ressortir les ballons, donc il a un registre assez complet." Le joueur acquiesce et reste conscient du rôle peut-être secondaire qui l'attend dans les jours qui viennent. Avec Raphaël Varane et Laurent Koscielny dans le groupe, il n'a en effet que très peu de chances de jouer en défense centrale. "Je suis là pour aider l'équipe, pouvoir aider dans tous les aspects sur le terrain et en dehors. Après, s'il (Didier Deschamps) me met, j'espère faire une belle entrée mais ça, on ne sait pas ce qui va se passer", conclut le joueur, qui porte les couleurs de l'Athletic Bilbao depuis 2011.

Compte-tenu de l'avalanche de pépins qui a touché l'arrière-garde tricolore ces dernières semaines, il n'est en effet pas impossible que Laporte fasse ses grands débuts avec les A beaucoup plus rapidement que prévu…