Vettel la joue modeste

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Yannick SAGORIN , modifié à
Sacré champion du monde de F1 le week-end dernier, Sebastian Vettel savoure son nouveau statut comme il se doit, et n'échangerait sa place pour rien au monde. Pas question donc de lorgner Ferrari ou Mercedes, deux écuries de prestige dont il dit pourtant le plus grand bien. Chez Red Bull, celui qui n'ose encore se comparer à son idole Michael Schumacher considère qu'il y a "les bonnes personnes aux bonnes places."

Sacré champion du monde de F1 le week-end dernier, Sebastian Vettel savoure son nouveau statut comme il se doit, et n'échangerait sa place pour rien au monde. Pas question donc de lorgner Ferrari ou Mercedes, deux écuries de prestige dont il dit pourtant le plus grand bien. Chez Red Bull, celui qui n'ose encore se comparer à son idole Michael Schumacher considère qu'il y a "les bonnes personnes aux bonnes places." Il n'a pas 23 ans et demi mais le garçon a déjà tout compris. Champion du monde de F1 depuis quelques jours, Sebastien Vettel a beau être en position de force, il a appris au gré de ses erreurs de jeunesse à ménager la chèvre et le chou. Une certaine prudence qui lui promet le plus bel avenir en piste. Ainsi, le pilote allemand prend soin de ne pas froisser la susceptibilité de la concurrence quand il rend hommage à son écurie, de loin la plus convaincante du plateau cette année. "Michael (Schumacher, ndlr) m'a parlé du plaisir qu'il avait eu à piloter pour Ferrari, puis désormais pour Mercedes. Ces deux équipes représentent l'histoire, le présent et certainement l'avenir de la Formule 1. Chaque pilote rêve de Ferrari ou de Mercedes", juge-t-il, relayé par le quotidien Bild. Devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire le week-end dernier, Sebastian Vettel joue la carte de la modestie face à ces deux mastodontes de la F1, comme pour mieux mettre en valeur le collectif Red Bull, sacré une semaine avant lui au Brésil. "Piloter pour ces écuries dépend de plusieurs facteurs, il faut que tout coïncide, être un mythe ne suffit pas. Mais tout cela, c'est encore très loin pour moi. Mon prochain but, c'est de défendre mon titre avec Red Bull. On a dans cette équipe quelque chose de décisif pour le succès en F1: les bonnes personnes aux bonnes places." C'est donc un Vettel étonnamment sage, à mille lieues de son image d'enfant gâté volontiers tête brûlée, qui se répand aujourd'hui dans la presse. Un jeune homme manifestement conscient que son histoire ne fait que commencer quand il évoque son modèle, le septuple champion du monde Michael Schumacher. "Quoi qu'en dise certaines personnes, il a accompli quelque chose d'extraordinaire dans sa carrière, en particulier chez Ferrari, estime-t-il en songeant à l'ancien Baron rouge. Je ne suis pas là pour battre les records de Michael. Je ne compare pas sa carrière et sa vie à la mienne, c'est une légende et je n'en suis qu'au début." Une humilité qui, même feinte, ne peut être que bénéfique pour l'intéressé.