XV raisons de craindre les Anglais

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avec Guilhem Garrigues , modifié à
TOURNOI – Les Bleus défient le XV de la Rose, samedi (18h00). Et il y a de quoi s'inquiéter.

L'élan anglais. Les joueurs de Martin Johnson restent sur quatre victoires consécutives, dont la dernière, particulièrement impressionnante, contre l'Italie (59-13), il y a quinze jours. Cette même Italie qui avait accroché l'Irlande (11-13), et une Irlande que les Bleus ont eu bien du mal à dominer à l'Aviva Stadium de Dublin (25-22)...

Ils ont battu les Wallabies. Le 13 novembre dernier, les Anglais battaient l'Australie (35-18). Deux semaines plus tard, les Bleus se faisaient atomiser par ces mêmes Wallabies au Stade de France (59-16). Pas la peine d'en rajouter...

Ils ont accroché les Blacks. Une semaine avant de battre l'Australie, les joueurs de Martin Johnson avaient accroché la Nouvelle-Zélande, vainqueur de dix points seulement (26-16). Or, les Blacks sont actuellement, de l'aveu de tous, la meilleure équipe du monde.

L’histoire de leur côté. Les deux nations se sont déjà rencontrées à 93 reprises. L’Angleterre l’a emporté à 50 reprises, pour un pourcentage de victoires de 54%. Celui-ci monte à 62,5% pour les matches disputés à Twickenham (25 victoires anglaises en 40 matches).

Un anniversaire à fêter. Le premier Angleterre-France disputé à Twickenham remonte à 100 ans. C'était en 1911 et les Bleus s'étaient lourdement inclinés (37-0). Une défaite face au Coq pour célébrer ce centième anniversaire ferait désordre.

"Swing low, sweet chariot". Le "Flowers of Scotland", c'est bien mais pour verser sa petite larme pendant les hymnes. Pour motiver les joueurs sur le pré, rien de tel qu'un "Swing low, sweet chariot" entonné à pleins poumons par 80.000 personnes.

Chris Ashton. C'est le nouveau monstre du rugby anglais. En seulement deux matches, au Pays de Galles (19-26) et contre l'Italie (59-13), l'ailier venu du jeu à XIII a inscrit six essais, égalant déjà le record sur un Tournoi. Avec, la plupart du temps, un spectaculaire plongeon dans l'en-but.

Jonny Wilkinson. Même s'il sera sur le banc au coup d'envoi, l'ouvreur de Toulon est toujours capable d'asséner quelques coups de pied décisifs, comme il le fit le 13 octobre 2007, en demi-finale de la Coupe du monde, avec une pénalité et un drop inscrits dans les dix dernières minutes.

Martin Johnson. Après deux premières années difficiles au poste d'entraîneur du XV de la Rose, l'ancien deuxième ligne semble avoir réussi à construire un bloc équipe parfaitement équilibré. Et qui se montre enfin brillant dans le jeu.

La puissance physique. Comme à chaque fois, les Anglais arrivent au top physiquement une année de Coupe du monde. Préparer les grands rendez-vous, ils savent faire. Et cette finale avant l'heure du Tournoi en est un.

Une préparation optimale. Johnson a pu conduire un stage de préparation au Portugal, mi-janvier, dans des conditions météo plus clémentes que sur l’île et avec l'ensemble de ses joueurs. Un vrai luxe avant d'entamer un Tournoi.

Un grain de folie. Les Anglais ont déjà marqué dix essais depuis le début de la compétition, grâce à Ashton mais aussi grâce à un jeu moins stéréotypé, conduit par le demi de mêlée de Leicester, Ben Youngs, 21 ans et beaucoup de talent.

Ils ont faim. Les Anglais n'ont plus gagné le Tournoi depuis 2003. Cette année-là, ils avaient battu les Bleus à Twickenham (25-17), réalisé le Grand Chelem, avant d'être sacrés champions du monde quelques mois plus tard. Toute ressemblance…

Ils sont piqués au vif. Marc Lièvremont a allumé la mèche en déclarant que le point commun entre la France, l'Italie et les pays celtes, c'est qu'ils "n'aimaient pas les Anglais". Autant dire que les joueurs de Martin Johnson n'auront pas besoin de longs discours pour être remontés comme Big Ben.

Ils connaissent bien Chabal. Marc Lièvremont a décidé de titulariser Sébastien Chabal. Mais l'entraîneur des Bleus ne pourra pas compter sur un effet de surprise. "Caveman" a en effet joué pendant cinq ans en Angleterre, à Sale. Les Anglais le connaissent bien et certains savent le museler...