Webber prend les commandes

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Thomas SINIECKI , modifié à
F1 - L'Australien remporte le GP de Monaco, et prend la tête du général.

F1 - L'Australien remporte le GP de Monaco, et prend la tête du général.Quand le destin s'en mêle... Intraitables depuis le début de saison en termes de performances pures, les Red Bull sont forcément intouchables en course lorsque l'arrivée se tient sous voiture de sécurité... Si rien ne doit être enlevé à la deuxième victoire consécutive de Mark Webber, qui n'a jamais lâché la tête de course à partir du départ, la deuxième place de Vettel semblait en revanche clairement contestable aux yeux d'un Kubica accrocheur. Le seul tort du pilote Renault est d'importance: se faire prendre à l'intérieur par Vettel au départ. Felipe Massa passe lui aussi, mais à l'extérieur et le Polonais peut conserver sa troisième place de justesse. La seule erreur d'une course parfaitement maîtrisée par Kubica, qui pouvait vraiment se mordre les doigts à l'arrivée, vu le rythme globalement plus élevé de la R30 par rapport à la monoplace de Vettel.Grand classique à Monaco, la voiture de sécurité a donc fait des siennes, à quatre reprises exactement. En plus de l'arrivée, la safety car s'est montrée dès le départ ou presque, obligée d'intervenir suite à la sortie de Hulkenberg (Williams) à la sortie du tunnel dans la première boucle. Parti des stands, Alonso en profite alors pour tenter un coup de poker en changeant immédiatement son train de pneus pour passer en durs. Après l'abandon du leader du championnat Button dès le 3e tour pour un problème moteur, le "Taureau des Asturies" est alors bien seul à animer une course cadenassée, sans trop de surprises pour un Grand Prix de Monaco. Auteur du meilleur tour lors de la 8e boucle, Alonso passe successivement Di Grassi (Virgin), Trulli (Lotus) et Glock (Virgin) aux 11e, 12e et 14e tours, à chaque fois juste avant la chicane du Port. Schumacher fait des siennesSpectaculaire, mais encore un peu inutile puisqu'à ce moment précis, l'Espagnol n'est que 17e. Fort de son premier arrêt très anticipé, Alonso parvient tout de même à remonter dans les points pour se fixer assez rapidement au 6e rang, profitant des arrêts des hommes de tête. La voiture de sécurité entre alors pour la deuxième fois en action, quand Barrichello au 31e tour se retrouve dans le mauvais sens et l'avant arraché. Douze boucles plus tard, la voiture de sécurité est de retour pour clarifier un problème de... plaque d'égout, dans le virage n°3, qui laissera un temps penser que Barrichello en a justement été victime lors de son abandon... Ces resserrements intempestifs en tête pourraient profiter à Kubica, qui attaque derrière Vettel mais ne se rapproche pas assez pour menacer véritablement l'Allemand. Inquiet, Webber en remet un coup et tourne régulièrement sous les 1'16 à partir du 53e tour. A treize tours de la fin, les mécaniciens Red Bull demandent à Webber d'économiser la mécanique, mais l'accrochage final entre Trulli et Chandhok met fin aux espoirs de retour de Kubica. Derrière la safety car, les deux Red Bull, Kubica, Massa et Hamilton dans cet ordre parachèvent tranquillement leur oeuvre. Plus tranquillement que Schumacher et Alonso en tout cas, le septuple champion du monde dépassant de justesse l'Espagnol pour le gain de la sixième place alors que la voiture de sécurité rentre au stand, peut-être sous drapeau vert. Une nouvelle grande page de l'histoire tourmentée des coups de Trafalgar de Schumi en piste ? Les commissaires ont lancé l'enquête... Webber et Vettel, désormais à égalité de points (78) en tête du championnat des pilotes, sont eux bien loin de ce tumulte.