Wantiez ne veut rien "fausser"

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LIGUE 1 - Le DG de Grenoble confirme que le GF38 enverra son équipe-type à Lyon.

LIGUE 1 - Le DG de Grenoble confirme que le GF38 enverra son équipe-type à Lyon. Après avoir menacé un temps d'envoyé une équipe bis, samedi, à Lyon (17h00), le directeur général du Grenoble Foot 38 Pierre Wantiez a expliqué que son club allait jouer le jeu à Gerland. "Passer le coup de colère, et la réaction de mépris qui a été celle de certains (sans le nommer, le DG du GF38 vise Frédéric Thiriez, le président de la Ligue), ce ne serait pas une réponse juste en termes de sport (d'envoyer une équipe bis), a-t-il déclaré dans Europe 1 Foot, jeudi. On a été pénalisé par notre bonne volonté. On avait dit qu'on n'entendait pas se mettre au travers d'un club français en Coupe d'Europe. Et dès que Lyon s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions après son match nul à Madrid (1-1), on a fait part de notre accord d'avancer la rencontre. Là où une tierce personne, en l'occurrence le GF38, s'est interrogé dès vendredi soir, d'autres (les dirigeants bordelais ndlr) ont attendu le lundi pour se poser des questions." Ce que Grenoble a du mal à accepter, c'est de ne pas avoir été consulté lors de cette modification de calendrier. "Aujourd'hui, je suis fort aise de savoir que le président de la Ligue discute avec tel ou tel entraîneur, mais il me semble que dans le match Lyon-Grenoble, Grenoble est un petit peu concerné...", s'interroge le dirigeant grenoblois. Conscient que son équipe, actuellement lanterne rouge du Championnat (avec 14 points de retard sur le premier non relégable), ne pourra sans doute plus décrocher le maintien, Pierre Wantiez ne souhaite pas ajouter une polémique à une autre polémique en alignant une équipe bis, samedi après-midi, au Stade Gerland. "On aurait pu aller jusqu'à ne pas jouer ou jouer avec une équipe bis, comme l'avait fait un autre club dans un grand match (Marseille au Parc, face au PSG, en 2006). S'il faut en passer par là, par des actions spectaculaires, pour se faire entendre... Mais, on ne veut pas réagir comme ça. Il ne faut pas fausser le Championnat, si le championnat doit se jouer au goal-average, imaginez..." Ce que Pierre Wantiez regrette surtout, c'est le manque de considération dont sont victimes les "petits" clubs de Ligue 1 et l'image négative que renvoie cet épisode du football français. "Le foot français n'est pas suffisamment fort à l'échelle européenne pour pouvoir se payer à intervalles réguliers des crises d'egos et des retards d'organisation. (...) Il y a des problèmes récurrents de calendrier, de fonctionnement de la Coupe de la Ligue, de fonctionnement même de la Ligue", regrette Wantiez, qui espère néanmoins que cette crise permettra d'"avancer et d'établir des relations plus professionnelles entre les clubs". Ce serait, effectivement, "toujours ça de gagner".