Vonn vous salue bien

© Reuters
  • Copié
T. P. , modifié à
SKI - L'Américaine a remporté la Coupe du monde de descente.

SKI - L'Américaine a remporté la Coupe du monde de descente. De loin, le podium de cette descente de Crans Montana n'a rien de surprenant. Avec, pour la sixième fois de la saison dans la spécialité, une Lindsey Vonn impériale sur la première marche, il est même très classique. Mais de plus près, c'est autre chose. Oui, l'Américaine a encore une fois confirmé sa supériorité dans cette épreuve de vitesse. Mais non, elle n'a pas survolé les débats ce samedi matin comme elle a pu le faire durant toute la saison. Un centième de seconde, c'est ce qui la sépare de sa dauphine du jour, Johanna Schnarf. Johanna qui ça ? Une question pas si bête. L'Italienne, partie dans l'anonymat le plus complet après le wagon des favorites avec le dossard n°32, a profité de l'amélioration des conditions météo, problématiques pour les concurrentes parties plus tôt, et bien failli surprendre tout le monde, y compris la reine de l'hiver, championne olympique de l'exercice aux Jeux de Vancouver. Il s'en est fallu d'un poil pour qu'elle ne lui chipe la première place. Au classement général, que Lindsey Vonn termine en tête ou deuxième à Crans Montana n'aurait pas changé grand-chose. Avec une Maria Riesch seulement sixième, à 0"64, l'Américaine aurait de toute façon soulevé le petit globe de la descente récompensant la meilleure skieuse de la Coupe du monde. Mais terminer derrière une quasi-inconnue aurait fait nettement moins bon genre. Il était aussi inconcevable d'imaginer Marianne Abderhalden aller chercher le podium, et pourtant: la Suissesse, dossard n°35, n'a échoué qu'à 0"38 de Lindsey Vonn. La Slovène Marusa Ferk (+0"39) et l'Allemande Viktoria Rebensburg (+0"61), elles aussi plutôt abonnés aux fins de courses sans grand intérêt, sont venues s'intercaler devant Maria Riesch. C'est dire si l'Américaine a tout de même réalisé une très belle performance sous la neige qui s'est abattue sur la piste de Crans Montana. "En ski alpin, vous avez parfois besoin de chance. Les conditions n'étaient pas les mêmes pour tout le monde", a-t-elle réagi. Les skieuses françaises s'en sont aperçues mieux que les autres. La première d'entre elles, Aurélie Revillet, qui a ouvert la marche, s'est classée douzième à 1"12. Quinzième, Marie Marchand-Arvier (+1"39) n'a fait guère mieux qu'Ingrid Jacquemod, deux places derrière (+1"47). L'après-Vancouver n'est pas rose pour tout le monde...