Vettel, à toute vitesse

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Yannick SAGORIN , modifié à
Quatre Grands Prix restent à courir cette saison et déjà Sebastian Vettel trône sur le monde, assuré d'un deuxième titre consécutif après sa 3e place au Japon, ce dimanche. Une passe de deux historique si l'on considère le jeune âge du pilote Red Bull, vainqueur cette année de neuf courses pour 12 pole positions en 15 Grands Prix. A 24 ans et un peu plus de trois mois, l'Allemand n'a sans doute pas fini de marquer la F1 de son empreinte.

Quatre Grands Prix restent à courir cette saison et déjà Sebastian Vettel trône sur le monde, assuré d'un deuxième titre consécutif après sa 3e place au Japon, ce dimanche. Une passe de deux historique si l'on considère le jeune âge du pilote Red Bull, vainqueur cette année de neuf courses pour 12 pole positions en 15 Grands Prix. A 24 ans et un peu plus de trois mois, l'Allemand n'a sans doute pas fini de marquer la F1 de son empreinte. Il n'y a pas eu le moindre suspense. Autant les débats étaient restés indécis jusqu'aux dernières courbes l'an passé à Abu Dhabi, théâtre du premier sacre d'un Sebastian Vettel alors bien aidé par les largesses stratégiques de la Scuderia Ferrari de Fernando Alonso, autant l'Allemand s'est révélé intouchable cette saison. Poleman et vainqueur des deux premiers Grands Prix de l'année, en Australie puis en Malaisie, le fer de lance du team Red Bull a tout juste été contrarié par Lewis Hamilton en Chine lors du premier tiers du championnat, victorieux ensuite en Turquie, en Catalogne et à Monaco. Les succès de Jenson Button au Canada ou en Hongrie, de Fernando Alonso à Silverstone et de Lewis Hamilton en Allemagne n'ont ainsi été que poudre aux yeux. Revenu plus déterminé que jamais en piste après la trêve estivale, le champion du monde sortant, par ailleurs lauréat du GP d'Europe, s'est montré intraitable à Spa, à Monza et à Singapour pour s'offrir ce week-end une première chance de sacre prématuré. Une opportunité bien entendu saisie au vol. A quatre courses de la fin de la saison, voilà Sebastian Vettel confirmé dans son statut de champion du monde. Le témoignage d'une écrasante domination qui n'est pas sans rappeler celle d'un certain Michael Schumacher, titré en 2002 dès le 11e Grand Prix d'un exercice qui comptait alors 17 rendez-vous. "Baby Schumi" succède par ailleurs à son aîné et ancienne idole au rang des champions gloutons, l'ancien Baron rouge demeurant toutefois à ce jour la référence avec ses 13 succès signés au volant de la F2004, pour son septième et dernier titre mondial. Un total vertigineux, agrémenté de deux autres podiums en 18 Grands Prix, que le nouvel ogre germanique ne pourra qu'égaler désormais, lui qui affiche aujourd'hui neuf victoires au compteur, pour un bilan de 14 podiums en 15 courses. En revanche, Sebastian Vettel n'a pas d'égal en termes de précocité. Plus jeune pilote de l'histoire de la F1 à être entré dans les points d'un Grand Prix (19 ans et 349 jours aux Etats-Unis en 2007), plus jeune poleman (21 ans et 72 jours en Italie en 2008) et plus jeune vainqueur dès le lendemain de ce coup d'éclat en qualifications, le natif de Heppenheim était devenu l'an dernier le plus jeune champion du monde jamais célébré, à 23 ans et 135 jours. C'est donc tout logiquement que l'intéressé a détrôné ce week-end Fernando Alonso, auteur en 2005 et 2006 d'un doublé de jouvenceau. Au-delà de ces considérations liées à l'âge, la performance en elle-même reste rare. Par le passé, outre le Taureau des Asturies, seuls Juan Manuel Fangio (quatre titres consécutifs entre 1954 et 1957), Michael Schumacher (cinq titres de rang entre 2000 et 2004, en plus du doublé 1994-1995), Mika Häkkinen (1998-1999), Ayrton Senna (1990-1991), Alain Prost (1985-1986), Jack Brabham (1959-1960) et Alberto Ascari (1952-1953) en ont fait autant. Et Sebastian Vettel n'a sans doute pas fini sa croissance...