Vettel: "Un jour parfait"

  • Copié
la rubrique F1 , modifié à
Sebastian Vettel est intouchable en ce début de saison. Vainqueur à Istanbul dimanche de son troisième Grand Prix sur quatre disputés, le pilote Red Bull survole littéralement le championnat. Mais "Baby Schumi" veut tout de même rester vigilant: McLaren, Ferrari et Mercedes n'ont sûrement pas dit leur dernier mot. Ce qui invite le champion du monde 2010 à rester sur ses gardes, malgré son formidable début de saison.

Sebastian Vettel est intouchable en ce début de saison. Vainqueur à Istanbul dimanche de son troisième Grand Prix sur quatre disputés, le pilote Red Bull survole littéralement le championnat. Mais "Baby Schumi" veut tout de même rester vigilant: McLaren, Ferrari et Mercedes n'ont sûrement pas dit leur dernier mot. Ce qui invite le champion du monde 2010 à rester sur ses gardes, malgré son formidable début de saison. Sebastian, au regard de la course, on dirait que tout n'a pas fonctionné à merveille. Quelques petites choses n'ont pas bien fonctionné, effectivement. Mais je ne dirais pas que c'était une course facile, surtout au début où vous conduisez un peu dans l'expectative, ne sachant pas à quoi s'attendre en termes de pneus. Donc, le premier relais est généralement le plus difficile, comme avant la course, vous devez réfléchir à ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Puis le premier relais vous montre la réalité de la course. Mais nous avons été très proches de la réalité de la course avec nos plans. Après le premier relais, nous avons eu la chance de travailler un peu sur le réglage de l'aileron avant, et dès lors, ce fut une croisière en douceur. Je me sentais très bien dans la voiture. L'aileron a naturellement contribué à creuser l'écart entre moi et mes concurrents. Ça ne pouvait pas être mieux, compte tenu de l'accident de vendredi et du manque d'entraînement qui en a résulté. Revenons à l'accident de vendredi. Combien devez-vous à votre équipe et sa volonté de mettre en place un double changement ? Je leur dois énormément. Et spécialement aux mécaniciens, car s'ils n'avaient pas travaillé sur la voiture, je n'aurais pas été en mesure de conduire samedi. Le monde extérieur semble croire qu'il existe une concurrence entre les membres de mon équipe et celle de Mark Webber. Nous sommes une équipe soudée. La Formule 1 est un sport d'équipe, même si un seul pilote est sur le podium. Mais dimanche, il y en a eu deux, avec Mark qui finit deuxième, c'est donc un jour parfait pour l'équipe. Aujourd'hui, vous et Mark êtes côte à côte sur le podium, mais l'année dernière vous avez été près sur la piste, voire trop près. Est-ce que le 40e tour de 2010 est revenu dans votre esprit pendant la course, un tour qui avait presque ruiné votre championnat? Pendant un bon moment, Alonso était derrière moi, et puis soudain, ce fut Mark dans mon rétroviseur. A ce moment-là, j'ai effectivement pensé à l'an dernier. Mais dieu merci, cette fois il y avait neuf secondes entre nous ! (rires) "Vous devez toujours être en état d'alerte" Fernando Alonso, votre principal rival pour le titre en 2010, semble de retour après un très mauvais début de saison. Comment l'appréhendez-vous ? Ça montre simplement que vous ne devez jamais compter sur une éventuelle faiblesse d'un concurrent potentiel, car ce serait très imprudent. Vendredi et samedi, nous étions un peu surpris que la Mercedes aille aussi vite, et dimanche c'était Alonso. Ça montre à quel point tout peut rapidement changer, et que vous devez être vigilant tout le temps, en maintenant votre vitesse de développement toute l'année. Bien sûr, ça peut paraître bizarre venant de moi, car les quatre premières courses de la saison se sont très bien passées pour nous, mais il faut regarder ce qui se passe derrière nous. Un temps, les McLaren semblent être nos plus féroces challengers, puis vient le tour de Mercedes puis Ferrari. Ça montre qu'il y a beaucoup de flottement et que vous devez toujours être en état d'alerte pour rester au top, afin ne pas être surpris par ces trois autres équipes. Avec 93 points pris sur 100 possibles, les questions sur la défense de votre titre sont presque inévitables. Est-ce que vous y pensez ? C'est bien sûr un très bon ratio, mais nous ne pouvons pas nous projeter dans le futur, donc nous devons prendre les courses comme elles viennent et essayer de faire notre maximum. Après, nous verrons ce qu'il se passera à la fin. La prochaine course se tiendra à Barcelone. Assisterons-nous à un nouveau "festival Vettel" ? Je ferai de mon mieux, toujours à plein régime !