Vettel: "Pas du tout évident"

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la rédaction F1 de Sports.fr avec la FIA , modifié à
Sebastian Vettel continue d'être irrésistible. Vainqueur de son cinquième Grand Prix de la saison, dimanche à Monaco, à l'issue d'une course complètement folle, le pilote Red Bull compte 58 points d'avance sur son dauphin, Lewis Hamilton. Mais "Baby Schumi" reste les pieds sur terre, conscient qu'une erreur aux stands comme celle de dimanche pourrait coûter beaucoup plus cher la prochaine fois.

Sebastian Vettel continue d'être irrésistible. Vainqueur de son cinquième Grand Prix de la saison à Monaco, à l'issue d'une course complètement folle, le pilote Red Bull compte 58 points d'avance sur son dauphin, Lewis Hamilton. Mais "Baby Schumi" reste les pieds sur terre, conscient qu'une erreur aux stands comme celle de dimanche pourrait coûter beaucoup plus cher la prochaine fois. Sebastian, quel goût a le champagne ici à Monaco ? Il est délicieux ! Et pour être honnête, je n'en ai pas eu assez sur le podium. Je vais donc essayer d'en obtenir un peu plus pour pouvoir trinquer avec l'équipe. Je pense que c'était une course parfaite pour les fans, et c'était encore plus un thriller depuis le cockpit. Je pense que personne n'avait la moindre idée de la stratégie qui pouvait fonctionner ici. Il aurait été impossible de faire une stratégie de course avec un seul arrêt, même si nous l'avons presque fait. Je suppose que nous aurions pu finir avec deux trains de pneus. Comment s'est déployée votre stratégie ? Le premier arrêt au stand n'a pas été aussi parfait que je l'aurais souhaité. Si vous êtes assis dans la voiture trois ou quatre secondes de plus, ça paraît interminable. Cet arrêt nous coûte la tête et l'écart avec le leader était si grand que la victoire semblait bien loin. Mais alors, la course a tourné. J'ai été appelé pour faire un arrêt, mais nous avons alors décidé que je restais en cours. Parce que dans le pire des cas, j'aurais fini 3e et recueilli de précieux points. Dans cette phase, je ne sais pas quelle était la stratégie de Jenson Button, mais tout d'un coup il y a eu la voiture de sécurité, et tout est devenu plus facile. Lors des six derniers tours après le drapeau rouge, je n'ai eu qu'à apporter la victoire à la maison. Croyez-moi, ce n'était pas du tout évident de faire 60 tours avec un seul train de pneus. Qu'est-il arrivé lors de cet arrêt au stand raté ? Je pense que la première roue avant a mis trop longtemps à se débloquer, ce qui nous a fait perdre une place par rapport à Jenson, et il a réussi à se détacher. Il y a tellement d'arrêts aux stands cette saison, et nous avons réussi à tous les faire avec courage. Cette fois, c'était notre première erreur. Globalement, l'équipe fait un travail fantastique, en prenant des risques avec moi. "Nous avons réussi à garder la voiture intacte" Comment faites-vous pour garder les nerfs solides, alors qu'à Barcelone vous avez bataillé contre Lewis Hamilton, et que dimanche, vous étiez au duel contre Fernando Alonso ? Permettez-moi de vous donner un exemple: ici, à Monaco, il est presque impossible de dépasser. Les pilotes qui ont tenté ont été punis par la perte de pièces, donc je savais que ça n'avait aucun sens de pousser jusqu'au bout à 20 ou 30 tours du drapeau à damiers. J'ai essayé alors de mettre les nouveaux pneus et de me concentrer sur les tours vraiment cruciaux lors de la fin de la course, et ça a finalement fonctionné pour moi. Après le drapeau rouge et les nouveaux pneus tendres, ça a été un peu plus facile. Je pense que ça aurait aussi été payant si on avait gardé les pneus pour les six derniers tours. Nous avons pris un certain risque et on a été récompensé. Qu'est-ce qui vous a traversé l'esprit quand vous avez vu le chaos lors du 69e tour, avec les débris sur la piste et les deux voitures de sécurité ? C'était un véritable bazar. Beaucoup de voitures sont en avance, et bien sûr, elles reçoivent le drapeau bleu comme signal que le leader de la course est en train de les approcher. Mais elles se battent aussi pour les points. Qui plus est, il y a deux gars derrière vous qui profitent de l'amélioration des pneus et qui ne demandent qu'à vous dépasser. Alors, tu fais tout pour que le fossé se creuse. Honnêtement, je n'ai pas vu la plupart des accidents. Il y a eu une voiture dans le mur lors du 12e tour, une autre dans le 14e tour et encore une autre lors du 16e tour. J'ai vu Lewis Hamilton avec une aile arrière cassée. C'était vraiment fou, la folie totale à un moment. Mais nous avons réussi à garder la voiture intacte et à nous frayer un chemin à travers ces obstacles. Après votre première victoire à Monaco lors de ces deux heures angoissantes, comment voyez-vous les six victoires d'Ayrton Senna ici ? Aucune discussion possible: les six victoires d'Ayrton et les cinq de Graham Hill sont phénoménales. Cette course a toujours été un peu folle, et dimanche en a été la preuve. Nous avons vu que la course était terminée seulement lors de l'apparition du drapeau à damiers. C'est un grand honneur d'avoir maintenant mon nom parmi les vainqueurs à Monaco, et de faire partie de l'histoire de la course.